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Les parties seraient «trop éloignées» au goût du médiateur, selon le gouvernement Trudeau.
Les négociations entre les travailleurs de Postes Canada et leur employeur sont interrompues après «plusieurs jours de négociations intensives». Les parties «demeurent trop éloignées l'une de l'autre sur des questions cruciales» au goût du médiateur, selon ce qu'a rapporté le gouvernement Trudeau, mercredi.
C'est donc dire que la grève – qui en est à son 13e jour – continue chez Postes Canada.
«Cette pause dans les activités de médiation permettra, je l'espère, aux parties de réévaluer leurs positions et de revenir à la table de négociations avec une détermination renouvelée», a commenté le ministre du Travail, Steven MacKinnon, dans une déclaration publiée sur X. M. MacKinnon a demandé à rencontrer la direction de Postes Canada et le syndicat des employés à son bureau.
Les parties «seront informées que, comme dans tous les conflits, elles sont les seules responsables des conséquences de ce conflit et de sa résolution», a dit M. MacKinnon.
«Dès que des négociations productives pourront reprendre, le médiateur spécial communiquera avec les parties. Les Canadiens comptent sur elles pour créer rapidement ces conditions.»
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Le gouvernement Trudeau parle de «négociations intensives» mais, mardi, les discussions entre les syndiqués de Postes Canada et leur employeur sont demeurées «au point mort»: Postes Canada dénonçait que le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) ne répond pas à ses propositions.
Dans un communiqué, Postes Canada a dit explorer «les options qui s’offrent à elle pour faire avancer les négociations», dans lesquelles le médiateur est en poste depuis le 18 novembre dernier.
Des échanges sur de possibles quarts de travail pour les employés de Postes Canada la fin de semaine ont eu lieu le week-end dernier. On estime que la création de ces périodes de travail supplémentaire permettra à la société d'État d'être plus compétitive avec leurs concurrents.
Postes Canada déclare qu'environ 95% de ses effectifs sont à temps plein.
Le syndicat réclame des augmentations salariales cumulatives de 24 % sur quatre ans, tandis que Postes Canada a proposé 11,5 %.
Environ 55 000 employés représentés par le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes
La direction a aussi offert des congés payés supplémentaires, tout en protégeant le régime de retraite à prestations déterminées et les dispositions en matière de sécurité d’emploi.
Les Canadiens souffrent de problèmes de livraison de leurs colis et de courrier en marge de ce conflit de travail. Postes Canada calcule des pertes de volumes d'au moins 10 millions de colis depuis le début de la grève, «une baisse qui ira en s’accentuant à mesure que la grève se poursuivra et que les gens chercheront ailleurs pour faire livrer leurs articles».
«Ce dont on a besoin présentement, c'est une résolution rapide du conflit», a souligné de son côté Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI).
M. Guénette estime qu'Ottawa devrait imposer un arbitrage exécutoire ou une loi spéciale pour forcer le retour au travail des grévistes.
Avec de l'information d'Émeric Montminy pour Noovo Info et de La Presse canadienne.