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Plus d’une centaine d’employés ont été suspendus pour avoir porté des shorts au travail en guise de moyen de pression.
Des employés syndiqués de la Société québécoise du cannabis ont débrayé pour la deuxième fois en moins d’un mois, le mardi 17 mai. Cette fois, les employés s’ingèrent contre la suspension sans solde de plusieurs de leurs collègues, dont le président du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-5454), David Clément.
La grève, qui touche 22 succursales, a été annoncée la veille par le SCFP et a eu lieu mardi de midi à 16h.
«L’idée est de réagir à la campagne de répression de notre employeur, qui a été entamée vendredi contre l’un de nos moyens de pression qui est de porter des shorts au travail», soutient M. Clément.
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En effet, plus d’une centaine d’employés ont été suspendus sans solde pour une durée indéterminée pour s’être présentés au travail en portant des shorts. C’est un moyen de pression que les employés syndiqués utilisent depuis plusieurs semaines pour faire avancer les discussions à la table de négociations.
«La grosse demande qui reste c’est un salaire qui est équivalant aux autres sociétés d’État qui nous permet de vivre de notre travail. Les salaires d’entrée à la SQDC sont à 17,12 $ de l’heure et on considère que pour une société d’État, c’est complètement inacceptable», renchérit le président du syndicat des employés.
De son côté, la SQDC indique qu’elle n’autorise pas le port de short pour des raisons de sécurité.
«Pour des raisons de sécurité au travail, la Société demande toutefois à ses employés de porter un pantalon ainsi que des chaussures fermées. Cette demande a été clairement exprimée par l’employeur», a répondu le porte-parole et conseiller en communication pour la SQDC, François Giguère.
Ces employés ont été suspendus pour fins d’enquête. Ils pourront reprendre leurs fonctions dès qu’ils seront «adéquatement vêtus», selon M. Giguère.
Le syndicat est en négociations avec l’employeur depuis octobre 2021 et la convention collective est échue depuis le 23 décembre.
«L’autre enjeu, c’est la vision antisyndicale de la SQDC, qu’on voit encore cette semaine, qui va être à régler dans le cadre des négociations. C’est un employeur qui, depuis le début, agit comme à l’ère Duplessis», argumente M. Clément.
Le syndicat compte continuer de mettre de la pression sur la société d’État et n’élimine pas la possibilité de déclencher une grève générale illimitée.