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«Auparavant, les gens ne prenaient pas conscience de la proximité qu’ils avaient avec Gentilly-2. Je pense qu’il y a un enjeu de distance, de proximité», a expliqué le maire de Trois-Rivières.
Le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche, estime que les enjeux citoyens doivent être considérés si une potentielle réouverture de la seule centrale nucléaire du Québec, Gentilly-2, est réellement envisagée.
Lors d’un point de presse, vendredi, M. Lamarche a demandé au nouveau président-directeur général d’Hydro-Québec, Michael Sabia, de ne pas seulement penser aux aspects économique et énergétique lors de son analyse pour une présumée relance nucléaire dans la province. Il faut penser également aux habitants situés près de la centrale nucléaire de Bécancour, au Centre-du-Québec, a-t-il mentionné.
M. Lamarche rappelle que la distance entre le secteur de Sainte-Marthe-du-Cap, à Trois-Rivières, et Gentilly-2 est moindre, alors que seul le fleuve Saint-Laurent les sépare.
«Auparavant, les gens ne prenaient pas conscience de la proximité qu’ils avaient avec Gentilly-2. Je pense qu’il y a un enjeu de distance, de proximité», a expliqué le maire de Trois-Rivières.
Selon lui, il est également important de se questionner par rapport à l’énergie nucléaire afin de déterminer «si c’est une énergie propre, une énergie verte».
Ouverte en 1983, Gentilly-2 a été mise à l’arrêt en 2012. La décision de fermer la centrale nucléaire a été prise au début du mandat de la première ministre Pauline Marois, du Parti québécois (PQ), moins de deux ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima. Un tsunami avait mis hors fonction cette centrale et provoqué d’importants déversements d’éléments radioactifs dans l’océan Pacifique.
D’après l’information de la Commission canadienne de sûreté nucléaire, le transfert des combustibles irradiés – ou, en d’autres mots, des déchets qui contiennent des éléments radioactifs – vers du stockage à sec a été complété en 2020. Hydro-Québec doit normalement les transférer vers un site permanent, «mais aucun site permanent n'est disponible pour l'ensemble de ces éléments», dit-on sur le site de la société d’État.
Le maire Lamarche revient sur les dossiers controversés des dernières semaines. Voyez le reportage d'Alice Trahan dans la vidéo ci-dessous.