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La ministre de la Sécurité publique du Québec, Geneviève Guilbault, a réagi à l'enquête sur les fuites à l'UPAC.
Questionnée à savoir si l’Unité permanente anticorruption (UPAC) était devenue une police politique, la ministre de la Sécurité publique du Québec, Geneviève Guilbault, a rappelé mardi avant-midi que les événements qui défraient les manchettes depuis quelques jours étaient survenus avant l’arrivée au pouvoir de son gouvernement.
Rappelons que l’ancien commissaire de l’UPAC Robert Lafrenière, qui a démissionné au cours de la dernière campagne électorale, aurait organisé des fuites d’information pour servir ses intérêts personnels tandis que se déroulait la saga judiciaire de l’affaire Normandeau.
«À mon arrivée, il y avait beaucoup de questionnements sur l’UPAC, a souligné Mme Guilbault. Ce que j’ai fait, c’est modifier la loi et nommer un nouveau commissaire à l’UPAC, Frédérick Gaudreau, qu’on a nommé à l’unanimité à l’Assemblée nationale. Il n’a pas juste été nommé par le gouvernement comme au temps des libéraux.»
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La ministre a aussi ajouté qu’elle avait mis sur pied le projet de loi 72, qui permet à l’UPAC d’engager ses propres enquêteurs. «Ils devaient auparavant fonctionner avec des prêts de service, ce qui amenait toutes sortes d’enjeux. L’UPAC [a commencé à le faire] depuis quelques mois», a-t-elle indiqué.
Mme Guilbault a également précisé avoir mis sur pied un règlement obligatoire concernant autant la formation de base que la formation continue pour les enquêteurs de l’UPAC, qu’ils soient des patrouilleurs ou des officiers.
«J’ai fait beaucoup de choses pour que l’UPAC puisse enfin donner l’impression de s’acquitter convenablement de sa mission, a insisté Mme Guilbault. Quand je dis donner l’impression, est-ce qu’il y a des choses qui ont été mal faites avant mon arrivée ? Ce n’est pas à moi de juger de ces éléments.»
La ministre n’a pas voulu se prononcer sur l’enquête du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) sur les fuites de l’UPAC, celle-ci étant toujours en cours.
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Au sujet du projet de loi C-21, qui a été déposé lundi et qui vise à renforcer le contrôle des armes à feu au Canada, la ministre de la Sécurité publique a avoué ne pas en avoir fait de lecture exhaustive. À la lumière de ses premières impressions, elle salue toutefois l’initiative.
«De prime à bord, je pense que c’est une bonne chose. Ça fait longtemps qu’on demande dans nos gouvernements que le gouvernement [fédéral] agisse plus fermement sur le contrôle des armes à feu, notamment les armes de poing, a-t-elle déclaré. Ce sont eux qui gèrent les frontières et c’est par là que les armes arrivent. Ce qui a été annoncé hier, sous réserve d’une lecture plus attentive, c’est une bonne nouvelle.»