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La tempête qui secoue le Parti libéral du Québec (PLQ) ne semble pas vouloir se calmer.
La tempête qui secoue le Parti libéral du Québec (PLQ) ne semble pas vouloir se calmer.
C'est au tour du député de Viau, Frantz Benjamin, de menacer de claquer la porte du caucus libéral, selon ce qu'a appris La Presse Canadienne lundi soir.
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Furieux, M.Benjamin dit ne pas pouvoir accepter de perdre en partie son poste de 3e vice-président de l'Assemblée nationale, que l'ancienne cheffe, Dominique Anglade, lui avait offert, et que le nouveau chef par intérim, Marc Tanguay, lui avait confirmé au cours des derniers jours.
En entrevue téléphonique, M.Benjamin a dit qu'il amorçait dans les circonstances une réflexion sur son avenir politique.
«J'ai bâti ma carrière politique sur trois principes: le respect, l'intégrité et le respect de la parole donnée», a commenté le député, après avoir appris que M. Tanguay avait offert à la députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, d'occuper le poste de 3e vice-président de l'Assemblée nationale durant la moitié du mandat, dans le but qu'elle réintègre le caucus libéral. Cette dernière aurait accepté, selon les informations obtenues. L'autre moitié, soit deux ans, reviendrait à M.Benjamin.
Or, selon une source au sein de la députation libérale, la décision de M.Tanguay, consistant à trancher la poire en deux, en tentant de satisfaire les deux députés pour ramener la paix au sein des troupes, a eu l'effet exactement contraire. Cela a mis le feu aux poudres dans un caucus déjà divisé.
La décision pourrait donc dans les prochains jours faire en sorte de ramener une députée dans le caucus et d'en faire fuir un autre.
M. Tanguay s'est entretenu avec Mme Nichols dimanche en vue de trouver une voie de passage devant lui permettre de revenir dans le clan libéral.
Rappelons qu'au moment de la formation du cabinet fantôme, fin octobre, Mme Nichols avait exprimé le souhait d'obtenir le poste à la vice-présidence de l'Assemblée nationale réservé à l'Opposition officielle. Or, M. Benjamin était lui aussi sur les rangs et Mme Anglade avait tranché en sa faveur.
Voyant cela, Mme Nichols avait refusé toute autre proposition de fonction à occuper et elle avait été aussitôt expulsée du caucus libéral.
Devant le tollé qui avait suivi, Mme Anglade avait tenté de revenir sur sa décision en demandant à Mme Nichols de rentrer au bercail. Mais le mal était fait et la confiance rompue. Elle avait décidé de siéger à titre d'indépendante.
Les libéraux tiennent un caucus présessionnel mardi, mercredi et jeudi, au Salon rouge du parlement.
En principe, la voie est maintenant libre pour que Mme Nichols réintègre le caucus, à moins que surgisse un nouveau rebondissement.