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L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a publié vendredi un rapport portant sur l’évaluation des risques en lien avec les émissions de la Fonderie Horne.
L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a publié vendredi un rapport portant sur l’évaluation des risques en lien avec les émissions de la Fonderie Horne.
L’étude indique que même s’il demeure crucial que la norme d’arsenic de 3 ng/m3 soit atteinte,
«une concentration de 15 ng/m3 ou moins protège les individus les plus vulnérables, particulièrement les enfants à naître et ceux en bas âge, contre les effets autres que le cancer».
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Pour ce faire, certaines conditions doivent cependant être respectées, comme de limiter les concentrations moyennes annuelles de cadmium, de plomb et de nickel à la station légale aux normes du Règlement sur l'assainissement de l'atmosphère, soit des valeurs de respectivement 3,6 ng/m3, 100 ng/m3 et 20 ng/m3, et de de limiter les concentrations journalières maximales dans l'air aux valeurs repères proposées suivantes : 200 ng/m3 pour l'arsenic, 30 ng/m3 pour le cadmium, 350 ng/m3 pour le plomb et 70 ng/m3 pour le nickel.
L’INSPQ estime que si les projections de concentration entre 2023 et 2027 contenues dans le plan de la Fonderie Horne rendu public le 6 septembre dernier sont véridiques, les risques de cancer sur 70 ans se situeraient à des niveaux «acceptables».
L’institut ajoute aussi que si les risques associés aux dépassements appréhendés entre 2023 et 2027 pour les conséquences sur le développement des jeunes enfants et des enfants à naître ne sont pas nuls, ils se situeraient toutefois dans «une zone de faible risque».
Outre des valeurs repères à respecter, le rapport propose aussi d’évaluer et de suivre assidûment l'exposition de la population à d'autres contaminants d'intérêt et de documenter l'ensemble des contaminants potentiellement rejetés par la Fonderie Horne. Ces mesures, assorties à d’autres initiatives, permettraient de protéger la santé de la population de Rouyn-Noranda.
L’INSPQ note également que si la présence de contaminants dans l’air ambiant dû aux émissions de la Fonderie Horne est bien documentée, ces dernières contribuent aussi à la contamination des sols et des poussières. Il demeure donc important de décontaminer les sols afin de réduire les risques sanitaires et l’exposition des enfants.
L’étude de l’INSPQ, demandée par la direction de santé publique de l’Abitibi-Témiscamingue et le directeur national de santé publique, survient en même temps que la consultation publique pour le projet de renouvellement de l'autorisation ministérielle de Glencore pour la fonderie.