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L'AFPC revendiquait des conventions d'une durée de trois ans, avec des augmentations de 4,5 % par année.
La Commission de l'intérêt public recommande de verser des augmentations de salaire totalisant 9 % sur trois ans pour les fonctionnaires fédéraux.
Cette commission avait été mise sur pied à la suite du différend entre le Conseil du trésor fédéral et l'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) quant à la négociation des conventions collectives. Le dernier de quatre rapports vient d'être rendu public.
La Commission de l'intérêt public a opté pour des contrats de travail d'une durée de trois ans, avec des recommandations d'augmentations de 1,5 % en 2021, de 4,5 % en 2022 et de 3 % en 2023 pour les 120 000 fonctionnaires fédéraux concernés.
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Elle justifie ses recommandations par «l'état de l'économie canadienne qui a récemment connu un taux d'inflation inhabituellement élevé», ainsi que «des tendances observées dans d’autres règlements sur les salaires».
Il s'agit bien de recommandations par une commission mise sur pied pour tenter de rapprocher les parties; elles ne sont pas contraignantes.
Le Conseil du trésor proposait plutôt des conventions collectives d'une durée de quatre ans, avec des augmentations de 1,5 % en 2021, puis 3 %, 2 % et 1,75 %.
L'AFPC revendiquait des conventions d'une durée de trois ans, avec des augmentations de 4,5 % par année.
Tant du côté syndical que de celui du Conseil du trésor, on juge que le rapport de la Commission de l'intérêt public permet un certain progrès dans les discussions.
Le rapport «laisse entrevoir des gains pour les travailleuses et travailleurs, mais pas assez pour contrer l’inflation», a commenté l’AFPC. «Bien qu’il s’agisse d’une amélioration par rapport à l’augmentation annuelle moyenne de 2,06 % proposée par l’employeur, ce ne sera pas assez pour atteindre notre objectif : obtenir un bon contrat de travail qui suit la courbe de l’inflation», a ajouté l'Alliance.
Néanmoins, les membres de l'AFPC seront appelés à se prononcer sur un mandat de grève à compter du 22 février jusqu'au 19 avril.
De son côté, le Conseil du trésor estime que ce rapport «ouvre la voie à la négociation d'une entente juste et raisonnable pour les fonctionnaires» et qu'il indique «clairement la voie à suivre pour que le gouvernement et l’AFPC puissent conclure des ententes, dans la mesure où les parties retournent à la table de négociation et négocient de bonne foi».