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«Pierre Fitzgibbon a dit la vérité, il a été honnête avec les citoyens», soutient la députée libérale.
L’ancien «superministre» de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, «a été démissionné», car il a fait preuve «d'honnêteté intellectuelle» sur l’augmentation des tarifs d’hydro-électricité, contrairement au premier ministre François Legault, soutient la députée libérale Marwah Rizqy.
La semaine dernière, François Legault a écrit sur X que tant qu’il serait premier ministre «les tarifs des Québécois n’augmenteront pas de plus que 3 % par année».
Tant que je serai premier ministre, les tarifs des Québécois n’augmenteront pas de plus que 3% par année et les Québécois continueront d’avoir les plus bas tarifs en Amérique du Nord. Mais le Québec fera des profits avec les entreprises qui seront de plus en plus à la recherche…
— François Legault (@francoislegault) August 28, 2024
«Quelques minutes plus tard, Pierre Fitzgibbon a l'honnêteté intellectuelle de dire: “Non, ça va augmenter. Attendez-vous à des hausses”», affirme Marwah Rizqy en marge du caucus du Parti libéral du Québec à Gatineau mercredi.
«Manifestement, il y en a un des deux qui préfère faire de la politique et un autre qui préfère dire la vérité. Pierre Fitzgibbon a dit la vérité, il a été honnête avec les citoyens. Le premier ministre n'est pas honnête intellectuellement en faisant croire aux gens qu'il n'y aura pas de hausse», a ajouté la porte-parole libérale en matière d'énergie.
Lors de son point de presse où il a annoncé sa démission, Pierre Fitzgibbon a affirmé qu’il fallait distinguer les coûts de service de la tarification.
«On va investir 160 milliards $ d'ici 2035, et d'autre argent ensuite pour la décarbonation complète en 2050. C'est sûr que les coûts vont augmenter», a dit le ministre mercredi.
«Ce que M. Legault a dit, c'est que pour l'instant, le résidentiel est limité à 3 % et M. (Michael) Sabia est entièrement d'accord avec ça. Maintenant qui va payer pour? Si ça coûte 3.4 % – le coût réel –, bien le 0.4 % il va venir d’ailleurs. Les entreprises? M. Legault a dit que peut-être ça devrait venir des entreprises. Peut-être qu'il va y avoir moins de dividendes», a-t-il ajouté.
Mais selon Marwah Rizqy, baisser les dividendes signifie moins d’argent dans les coffres de l’État et si on augmente les tarifs pour les PME, elles vont nécessairement refiler la facture aux citoyens.
«Ça, c'était l'honnêteté intellectuelle de Pierre Fitzgibbon, et c'est pour cela qu’il a été démissionné», a-t-elle soutenu.
Marwah Rizqy a réitéré sa demande que le projet de loi 69 sur la réforme énergétique, qui a été déposé par Pierre Fitzgibbon cet été, soit retiré. L’étude détaillée de la pièce législative devait commencer la semaine prochaine.
«On doit faire une consultation nationale pour revenir avec le projet de loi. Donc, en d'autres mots, pour être très clair, on ne peut pas siéger mardi matin avec un ministre dont ça fait deux minutes et quart qu'il a été assermenté et qui ne connaît pas la complexité de ce projet de loi», a dit la députée.
François Legault doit annoncer jeudi qui prendra les dossiers du «superministre» démissionnaire.
Marwah Rizqy a assuré que le PLQ n’allait pas jouer à la chaise vide.
Le chef intérimaire libéral, Marc Tanguay, n’a pas manqué de critiquer le manque de vision de la Coalition avenir Québec en matière d’énergie.
«François Legault arrive au pouvoir. Et puis il y a des surplus budgétaires, des surplus énergétiques. Et là, on est dans le déficit financier, en déficit énergétique. Il y avait un pilote dans l'avion (...) et il a démissionné à la veille d'un important projet de loi qui était leur vision en matière d'énergie. Je veux dire, c'est bric-à-brac la CAQ», a-t-lancé, aux côtés de la porte-parole en matière d'énergie.