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Geneviève Guilbault a présenté ses excuses à Pascal Bérubé, après avoir sous-entendu qu’il faisait l’objet d’une enquête de la commissaire à l’éthique pour des raisons de financement politique.
La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a présenté ses excuses au député péquiste Pascal Bérubé, après avoir sous-entendu qu’il faisait l’objet d’une enquête de la commissaire à l’éthique (CED) pour des raisons de financement politique.
Jeudi dernier, la ministre Guilbault avait apostrophé le député péquiste Pascal Bérubé dans un couloir de l’Assemblée nationale, devant les caméras.
Elle lui a rappelé qu’il avait lui aussi participé à un cocktail de financement lorsqu’il était ministre du Tourisme. M. Bérubé lui a demandé si elle voulait qu’il parle de ses 42 cocktails de financement à elle.
La députée libérale Marwah Rizqy avait d'ailleurs partagé la séquence sur les réseaux sociaux.
Et elle tente de te faire la leçon? 😳👇🏼 pic.twitter.com/5ATXmjUxMs
— Marwah Rizqy (@marwahrizqy) February 8, 2024
Mme Guilbault s’apprêtait alors à tenir un point de presse pour répondre au couple endeuillé qui disait avoir dû verser 200 dollars à la CAQ pour la rencontrer. L’histoire plongeait la CAQ dans l’embarras.
Elle s’est ravisée dans une publication sur la plateforme X, ce mardi. Elle a précisé que le député de Matane-Matapédia est plutôt visé par une enquête concernant l’article 36 du Code d’éthique et de déontologie des membres de l’Assemblée nationale. Cet article fait référence à l’usage des biens de l’État.
«Jeudi dernier, j'aurais dû être plus précise et simplement rappeler que la (CED) mène actuellement une enquête sur le député de Matane-Matapédia en rapport avec l'article 36 du Code en matière d'utilisation des biens et services de l'État. Mes excuses à Pascal Bérubé», a écrit Mme Guilbault sur X.
Jeudi dernier, j'aurais dû être plus précise et simplement rappeler que la @CED_Quebec mène actuellement une enquête sur le député de Matane-Matapédia en rapport avec l'article 36 du Code en matière d'utilisation des biens et services de l'État. Mes excuses à @PascalBerube.
— Geneviève Guilbault (@GGuilbaultCAQ) February 13, 2024
M. Bérubé y est allé d’une réponse avec sarcasme, insinuant que les excuses de Mme Guilbault tentaient plutôt «d’attirer l’attention sur autre chose», en l’occurrence, sur l’enquête sur l’article 36.
«Rarement excuses ont été aussi senties, élégamment formulées, sans la moindre volonté d’y insérer un reproche ou d’attirer l’attention sur autre chose. La magnanimité dont tu fais preuve t’honore», a-t-il répondu sur X.
Chère Geneviève,
— Pascal Bérubé (@PascalBerube) February 13, 2024
Tu me vois ravi de te lire. Rarement excuses ont été aussi senties, élégamment formulées, sans la moindre volonté d'y insérer un reproche ou d'attirer l'attention sur autre chose. La magnanimité dont tu fais preuve t'honore. J'accepte donc, dans le même esprit,… https://t.co/SEuE54Vf7W
La CED a ouvert une enquête au sujet de M. Bérubé en octobre 2023 en lien avec l’élection partielle dans Jean-Talon, remportée par le Parti québécois (PQ).
L’ouverture de l’enquête est issue d’une plainte du député caquiste de Blainville, Mario Laframboise, qui allègue que le député Bérubé a envoyé un courriel à partir de son adresse de l’Assemblée nationale «à des fins partisanes» à un grand nombre de personnes pour solliciter leur implication dans l’élection complémentaire.
À l’époque, M. Bérubé avait déjà reconnu qu’il considérait le tout comme une erreur, et avait envoyé un avis avec le courriel du parti afin de corriger la situation.
En vertu de l’article 36 du Code d’éthique et de déontologie des membres de l’Assemblée nationale, un député doit «utiliser les biens de l’État, y compris les biens loués par l’État, ainsi que les services mis à sa disposition par l’État et en permet l’usage pour des activités liées à l’exercice de sa charge». En d’autres mots, le péquiste aurait dû utiliser un autre courriel que celui qui lui est fourni par l’Assemblée nationale pour faire campagne.
Avec des informations de Guillaume Théroux, Noovo Info, et de la Presse canadienne.