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Martin Carpentier était possiblement dépressif, mais il ne présentait pas de risque de suicide, d'homicide ou de violence à l’époque, a témoigné lundi Jean-François Ouellet, capitaine au Centre de services Pont-Rouge, Sûreté du Québec.
Le capitaine au Centre de services Pont-Rouge de la Sûreté du Québec, Jean-François Ouellet, a admis ne pas avoir transmis certaines informations sur l’état mental de Martin Carpentier à l'époque parce qu’il jugeait qu’il ne représentait pas un danger pour lui-même ou pour ses filles.
Martin Carpentier était possiblement dépressif, mais il ne présentait pas de risque de suicide, d'homicide ou de violence à l’époque, a témoigné le policier lors du neuvième jour de l’enquête publique sur les décès des sœurs Norah et Romy Carpentier .
Selon lui, il y avait un aspect dépressif présent chez Martin Carpentier, mais il importe de le tempérer avec ce qui a été dit sur la relation du père avec ses enfants et avec le contexte de la COVID-19 et de son impact sur le moral de la population.
Voyez les explications de Laurence Royer au bulletin Noovo Le Fil Québec.
Entre 1h35 et 2h du matin lors de l'enquête, le capitaine Ouellet prend connaissance de la déclaration de Keven Lemieux, un collègue de Martin Carpentier, faite à 12h45. Le policier obtient la déclaration dans laquelle celui-ci dit que Carpentier est dépressif.
M. Ouellet retire comme information que Martin Carpentier est un bon père de famille qui traverse une période difficile, mais qu’il ne présente pas de risque suicidaire ou homicidaire. Il conclut qu’il aime ses enfants.
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Le policier prend ensuite connaissance de la déclaration d’Amélie Lemieux, la mère des fillettes, qui relève que Martin semblait normal, qu’il ne buvait pas d’alcool et qu’il était au courant pour le divorce. Il n’était également pas reconnu pour avoir des problèmes de santé ou des soucis financiers. D’après elle, le comportement de Martin Carpentier n’aurait pas changé: il était «un père responsable, qui n’aurait pas fait ça à ses enfants».
Jean-François Ouellet retient donc que Martin Carpentier est «un bon père, qui n’a pas de problèmes particuliers».
Le capitaine rencontre par la suite le conjoint de l’époque d’Amélie Lemieux, Alexandre Pelletier, qui a vu Martin Carpentier au cours du mois précédent. Ce dernier lui aurait confié qu’il était alors inquiet de perdre la garde de ses enfants et qu’il pensait déménager. D’après M. Pelletier, le père de famille avait maigri et ne semblait pas bien aller, mais ne présentait pas de comportement violent.
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Après avoir pris connaissance des déclarations, le policier ne soupçonne pas l’existence d’un comportement suicidaire, homicidaire ou violent.
Au sujet de l’accident de voiture, M. Ouellet estime alors peu probable l’hypothèse du geste volontaire et juge plutôt qu’il s’agit d’une distraction, comme il s’agit d’une sortie de route.
«C’est bien rare que quelqu’un qui a des idées suicidaires va tenter de percuter du vide», souligne-t-il.
Questionné par le coroner sur la raison pour laquelle il n’a pas envisagé le pire au moment des faits, Jean-François Ouellet souligne qu’il lui manquait beaucoup d’information. Ainsi, il n’est pas mis au courant que des effets personnels des enfants ont été retrouvés dans l’automobile abandonnée.
Alors que le coroner l’interroge sur les erreurs de communication au cours des recherches, Jean-François Ouellet reconnait qu’il y a eu un problème au niveau de la transmission des informations. «Effectivement on a échappé de l’information, c’est ce que je constate. Et non, ce n’est pas normal», lance-t-il.
«On a traité le dossier comme prioritaire et si ça n’avait pas été le cas, on n’aurait pas déployé autant de ressources», insiste-t-il toutefois.
Avec des informations de Laurence Royer, Noovo Info.