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Les plaidoiries sur sentence ont eut lieu vendredi, au palais de justice de Trois-Rivières.
Au procès de la belle-mère de l'enfant-martyre de Granby vendredi, le juge Louis Dionne a décrété, en fin d'après-midi, que la belle-mère ne pourrait être elligible à une libération conditionnelle avant d'avoir purgé 13 ans de prison.
Le juge a fait référence à un «acte odieux». « Le comportement de l’accusée dépasse l’entendement »
La Couronne recommandait 15 à 18 ans de prison. Les avocats de la défense, pour leur part, réclamaient 10 ans avant une possible libération conditionnelle.
La Couronne a fait des rapprochements avec l'affaire Guy Turcotte, une autre histoire qui avait lourdement ébranlé le Québec. On se rappellera que le cardiologue avait poignardé mortellement ses deux enfants. En se basant sur ce cas, la Couronne demande 15 à 18 ans avant une libération conditionnelle.
Pour la défense, cette histoire n'a rien à voir avec le docteur Turcotte, mais a quand même fait des rapprochements avec le dossier d'Adèle Sorella, qui a également été trouvée coupable d'avoir tué ses deux filles avec une chambre hyperbare.
Adèle Sorella avait des troubles de santé mentale et avait écopé de 10 ans avant une libération conditionnelle, et c'est ce que la défense demande pour la belle-mère, soit la peine minimale pour meurtre non-prémédité. À noter qu'il n'y a pas de preuve, dans le dossier de la belle-mère de la fillette de Granby, qui indique qu'elle souffre de maladie mentale.
Rappelons que le 9 décembre, le jury a reconnu la belle-mère de 38 ans coupable de séquestration et du meurtre non prémédité de l'enfant. Le drame est survenu en avril 2019. L'accusée a été condamnée à l'emprisonnement à perpétuité après avoir tué l'enfant de 7 ans en l'enroulant dans du ruban adhésif.
Les jurés, qui ont suivi le procès pendant près de deux mois, en sont venus à un verdict après quatre heures de délibérations seulement.
Lors de l'audience vendredi matin, la grand-mère de la fillette a lu une lettre pour décrire l'impact qu’a eu la mort de l'enfant sur elle.
Le juge a aussi eu l'occasion d'entendre la mère biologique de l'enfant, qui lui a raconté les conséquences que ce drame a eu sur sa vie. Elle a également rédigé une longue lettre qui était adressée à l’accusée. Elle s'est adressée au juge en larmes, et ne pense pas qu'elle pourra faire son deuil, ni tourner la page un jour, mais a l'espoir que le temps finisse par atténuer un peu sa douleur. «Il n'y a pas une seule nuit où je dors plus de 3 heures. Pas une seule nuit où je n'ai pas de flash-back.»
Cette femme, qui est également mère de 4 autres enfants, prend maintenant de la médication, et dit qu'elle ne comprendra jamais ce qui a pu arriver. Elle a terminé en disant qu'«au moins, elle ne souffre plus».
Plus tôt cette semaine, le père de la fillette martyre a plaidé coupable à l'accusation de séquestration qui pesait contre lui, évitant ainsi un procès. Parallèlement, la Couronne a demandé un arrêt conditionnel des procédures en lien avec l'accusation de négligence criminelle causant la mort déposée contre l'homme de 32 ans.
Il sera de retour devant la Cour le 7 janvier prochain pour les représentations sur sentence.