Début du contenu principal.
«Malgré l’adoption de l’entente de principe, le résultat envoie un message clair au gouvernement...»
Le Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska (SEHY) a voté en faveur de l'entente de principe conclue entre le gouvernement Legault et la Fédération autonome de l'enseignement (FAE).
Il s’agissait d’un vote crucial et décisif, alors que le personnel enseignant semblait plus divisé que jamais. Le SEHY a révélé que tout juste plus de 50% de ses membres ont voté en faveur de l’entente de principe.
Maintenant, cela veut-il dire que l'entente est scellée pour de bon entre les enseignants de la FAE et Québec? La FAE confirme de son côté que l'entente a bel et bien été acceptée.
«Nous prenons acte du résultat et soulignons qu'il s'agit d'une entente négociée qui répond à des enjeux importants de part et d'autre: on vient améliorer les services, les conditions de travail, l'organisation du travail et les salaires», a réagi la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, par écrit.
Mme LeBel a ajouté que le gouvernement bâtira sur les avancées réalisées pour continuer de travailler sur certains éléments, comme la composition de la classe.
«Nous avons entendu le message des enseignants», a-t-elle assuré.
Mais aux yeux du SEHY, accepter cette entente n'est pas nécessairement une chose satisfaisante.
Pour être entérinée, l'entente de principe doit obtenir une double majorité, soit une majorité du suffrage exprimé par les membres, ainsi qu'une majorité des mandats donnés à ses syndicats. Chaque syndicat a plusieurs mandats, en fonction de son poids, du nombre de membres qu'il représente.
Le résultat sera confirmé officiellement par les délégations des syndicats affiliés lors du Conseil fédératif de négociation, a fait savoir la FAE. Celui-ci doit avoir lieu mercredi prochain.
Le Syndicat de l’enseignement des Seigneuries et le Syndicat de l’Enseignement de la région de Québec avaient forcé la tenue du vote ultime en se prononçant contre l’entente de principe dans une proportion de 58% et de 60%. Il s’est ajouté au Syndicat de l’enseignement des Seigneuries (58%) et au Syndicat de l’enseignement des Basse-Laurentides (72%) qui ont aussi voté contre.
Les autres syndicats ayant accepté l’entente de principe sont l’Alliance des professeur(e)s de Montréal, le Syndicat de l’enseignement de la Pointe-de-l’Île (SEPÎ), le Syndicat de l’enseignement de l’Outaouais et le Syndicat de l’enseignement de l’Ouest de Montréal.
C’est dire que cinq syndicats ont approuvé l’entente alors que quatre autres l’ont rejetée. Les 3000 enseignants du SEHY se sont donc retrouvés avec la plus grande responsabilité, puisqu’ils avaient le pouvoir de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre.
Avec les informations d'Alex Sauro pour Noovo Info et de La Presse canadienne