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Le procès pour conduite avec les capacités affaiblies causant la mort de l’Angussien Jacques Brodeur se poursuivait mercredi, au palais de justice de Sherbrooke.
Le procès pour conduite avec les capacités affaiblies causant la mort de l’Angussien Jacques Brodeur se poursuivait mercredi, au palais de justice de Sherbrooke.
L’homme de 59 ans avait un taux d’alcoolémie de 143 milligrammes par 100 millilitres de sang lors du prélèvement à l’hôpital, alors que la limite permise est de 80 milligrammes.
Ces données ont été présentées au juge Paul Dunnigan par la toxicologue judiciaire qui a analysé les échantillons sanguins de l’accusé.
Selon l’experte, Jacques Brodeur, avec ce taux d’alcool dans le sang, avait atteint la phase d’ébriété. «Ce qu’elle est venue mentionner, c’est que selon les études, on a 20 fois plus de chance de causer un accident à ce taux-là», a expliqué en mêlée de presse Me Jonathan Poirier, procureur de la Couronne. «Elle est venue mentionner qu’à 143 milligrammes, on parle de perte de mobilité et de coordination », a-t-il poursuivi.
Il est toutefois déjà acquis que la défense, dans le cadre d’une requête qui sera plaidée plus tard cette semaine, entend contester l’admissibilité en preuve de l’échantillon sanguin.
Les avocats de Jacques Brodeur estiment notamment dans cette requête écrite d’une quarantaine de pages que les policiers ont procédé illégalement à son arrestation, n’ayant pas suffisamment de motifs pour le faire. Ils plaident également que les policiers auraient pu ramener l’accusé au poste de police, pour procéder au test de l’ivressomètre.
En après-midi, un reconstitutionniste de la Sûreté du Québec est revenu sur les circonstances de l’accident. Selon son analyse, l’homme décédé dans la sortie de route ne portait pas sa ceinture de sécurité.
Toujours selon ses conclusions, ni les conditions météorologiques, la structure de la route ou la condition du véhicule ne peuvent expliquer l'accident.
Jacques Brodeur, selon la théorie de la Couronne, aurait passé la journée avec la victime, Richard Champagne, dans un club de golf près de Dudswell, puis au restaurant pour souper.
L’accident serait survenu par la suite, sur la route 112. La décapotable de Jacques Brodeur se serait retrouvée en sens inverse, forçant le conducteur d’un autre véhicule à changer de voie à son tour pour éviter une collision. Le véhicule des deux hommes a toutefois fini sa course dans un fossé.
Richard Champagne a succombé à ses blessures à l’hôpital, le lendemain matin. Des médecins sont notamment attendus à la cour pour la suite du procès.Les témoins continuent de défiler, alors que le procès doit normalement se terminer vendredi.