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«C'est comme si, dès qu'il y a un problème à quelque part dans une école (...), il faudrait que ce soit toujours le ministre qui ultimement doive répondre de tout, en tout temps, sur tout ce qui se passe. Il va falloir changer la culture», a-t-il déclaré.
Le gouvernement Legault présentera un deuxième projet de loi sur la gouvernance scolaire en trois ans. Un «aveu d'échec», selon l'opposition officielle.
Le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a laissé entendre mardi qu'il légiférerait pour rendre les centres de services scolaires plus efficaces et imputables.
Il a exprimé son mécontentement à l'égard des centres de services, pourtant créés par son parti en 2020, alors qu'il était talonné en étude des crédits par la députée libérale Marwah Rizqy.
Celle-ci relatait le cas d'un parent outré de devoir payer plus de 1000 $ par année pour que son enfant ait notamment accès au transport scolaire et au service de dîneurs à l'école publique.
Les parents insatisfaits des frais facturés doivent se tourner vers leurs centres de services scolaires et demander une révision de la grille tarifaire, a répondu le ministre.
Il faut savoir imputer la responsabilité au bon décideur, a-t-il rouspété.
«C'est comme si, dès qu'il y a un problème à quelque part dans une école (...), il faudrait que ce soit toujours le ministre qui ultimement doive répondre de tout, en tout temps, sur tout ce qui se passe», a-t-il dénoncé.
«Il va falloir changer la culture autour du fonctionnement des centres de services scolaires. Il va falloir que les centres de services soient de plus en plus imputables pour leurs décisions.
«La loi dit que les directeurs généraux des centres de services sont les porte-paroles officiels de l'instance, bien c'est à eux autres de prendre la parole et d'expliquer leurs décisions!» a-t-il ajouté.
En outre, au sujet des ressources spécialisées pour les enfants ayant des besoins particuliers, M. Drainville a déploré des lacunes au niveau des centres de services scolaires.
«Actuellement, ces données-là sont entre les mains des centres de services scolaires, a-t-il souligné. Je souhaite pouvoir obtenir beaucoup plus rapidement et efficacement l'accès aux données.
«J'invite la députée de Saint-Laurent à rester très attentive. On aura des choses à dire sur ce sujet-là prochainement», a-t-il ajouté.
En février 2020, le gouvernement Legault adoptait sous bâillon le projet de loi 40 remplaçant les commissions scolaires avec des élus redevables par des centres de services.
Depuis, il est «très critique sur sa propre création», a souligné le député péquiste Pascal Bérubé. «Qu'est-ce qu'on a gagné avec le projet de loi 40? C'est quoi les avantages qu'on a dans le réseau scolaire?» a-t-il demandé.
Par ailleurs, Bernard Drainville s'est dit «ouvert à réfléchir» à la possibilité de rédiger une directive nationale sur l'utilisation du téléphone cellulaire à l'école.
M. Bérubé lui faisait remarquer que pratiquement tous les élèves de nos jours ont un téléphone intelligent, et que celui-ci est souvent source de distraction.
«Il n'y a pas de politique nationale là-dessus, a souligné l'élu de Matane-Matapédia. Est-ce que le ministre serait prêt à réfléchir à cette question pour qu'au moins il y ait des balises nationales?»
Selon M. Drainville, des conseils d'établissement ont mis sur pied des «codes de vie» qui prévoient que les élèves doivent laisser leurs téléphones intelligents à l'extérieur de la classe.
«Il y a des écoles qui ont déjà réglementé l'utilisation des téléphones intelligents, a-t-il dit. Est-ce que je serais ouvert à ce qu'on ait une directive qui s'applique à l'ensemble des écoles? Je suis ouvert à y réfléchir.»