Début du contenu principal.
Le premier ministre François Legault tient des propos indignes de sa fonction, martèle le Parti libéral du Québec (PLQ) qui réclame des excuses.
Le premier ministre François Legault a soulevé l’indignation des députés libéraux et solidaires, jeudi, lors d’une période des questions houleuse qui a dérapé sur le thème de la langue et de l’identité québécoise.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) et Québec solidaire (QS) ont tous deux dénoncé au terme de l’exercice des propos inappropriés du premier ministre et réclamé des excuses publiques.
La bisbille a éclaté après un lapsus de la cheffe libérale Dominique Anglade, qui a interpellé le président de l’Assemblée nationale, François Paradis, en disant: « M. le Québécois » au lieu de « M. le Président ».
Le premier ministre a alors lancé une boutade, comme quoi M. Paradis était québécois parce qu’il était caquiste.
Cela laisse entendre que les gens qui ne sont pas membres de la Coalition avenir Québec (CAQ) ne sont pas québécois, s’est étonné le leader parlementaire du PLQ, André Fortin.
« C’est inacceptable », a-t-il martelé dans le brouhaha le plus complet, alors que les débats portaient jusque là sur le bilinguisme des juges et l’annulation du projet d’agrandissement du cégep Dawson.
Ces débats avaient d’ailleurs permis à M. Legault de se porter à la défense de la langue française, et de dépeindre le Parti libéral comme un parti au service des Québécois d’expression anglaise.
Plus tard, M. Fortin est revenu sur les propos « incendiaires » du premier ministre. « C’est un premier ministre qui oublie sa fonction de base, qui est de représenter tous les Québécois » de toutes les allégeances.
« Si mon voisin avait dit quelque chose comme ça, M. le Président, j’aurais trouvé ça indécent. Que le premier ministre du Québec le dise, c’est inacceptable, c’est indigne de ses fonctions.
« Je m’attends, M. le Président, à ce que la prochaine fois qu’il soit en Chambre, il s’excuse auprès (...) des Québécois », a-t-il renchéri, en répétant plus tard cette demande en point de presse aux côtés de sa cheffe.
De son côté, la leader parlementaire de QS, Christine Labrie, a souligné qu’il était « totalement inapproprié » pour le premier ministre de faire référence à l’affiliation politique du président.
« Au-delà du manque de respect envers les Québécois, le premier ministre, c’est ici le parlementaire qui a le plus d’expérience; il sait très bien qu’en aucun cas on devrait faire référence à la filiation partisane du président.
« C’était totalement inapproprié d’avoir fait ça. Donc, je pense qu’il vous doit des excuses également, pas seulement aux Québécois », a-t-elle déclaré de son siège au Salon bleu.
Le premier ministre Legault a plus tard refusé, en conférence de presse à Sherbrooke, de s’excuser pour ses propos.