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«Quand on est dans les estrades, on est encore plus nerveux que si on était sur le terrain».
À l'instar de leurs compatriotes vivant aux États-Unis, les électeurs américains vivant au Canada semblent divisés sur le meilleur candidat à l'élection présidentielle de mardi.
Selon Stephen Winters, un professeur de linguistique à l'Université de Calgary, dit se sentir comme un parent observant un match impliquant son enfant. À l'approche de l'élection présidentielle, il fait état de sa grande nervosité.
«Quand on est dans les estrades, on est encore plus nerveux que si on était sur le terrain, raconte-t-il. Ma famille et mes amis me disent de ne pas m'inquiéter parce qu'ils savent que tout va s'arranger pour le mieux. Quand on est à l'extérieur, cela a l'air pire.»
M. Winters est l'un des 600 000 citoyens américains vivant au Canada qui ont le droit de vote. Il a voté par correspondance en faveur de la candidate démocrate Kamela Harris. Il refuse d'appuyer Donald Trump parce qu'il n'aime pas sa politique étrangère.
«Ma femme est ukrainienne. Les liens entre M. Trump et [le président russe Vladimir] Poutine, quels qu'ils soient, représentent vraiment un problème.»
Tous les électeurs canado-américains ne pensent pas comme lui. Georganne Burke, une consultante politique vivant à Toronto, a plutôt donné son vote au candidat républicain. Selon elle, M. Trump aidera l'économie. Elle aime bien sa politique étrangère.
«J'étais une grande partisane démocrate. J'ai même travaillé pour le parti quand je vivais aux États-Unis. C'est le parti qui m'a lâché, je n'ai pas lâché le parti», affirme celle qui est la présidente du chapitre canadien du groupe «Republicans Overseas».
Elle ne croit pas que M. Trump représente une menace pour la démocratie.
Mme Burke dit qu'il lui est difficile d'observer la campagne électorale depuis le Canada puisqu'elle peut difficilement convaincre des électeurs aux États-Unis de voter pour les républicains.
«C'est difficile d'observer cela de l'extérieur quand on est comme moi complètement accroc à la politique. J'aimerais être là-bas et mettre les mains dans le cambouis pour contribuer à la campagne électorale, mais je ne peux pas.»
Tout ce qu'elle peut faire, c'est de s'assurer que les membres de sa famille et ses amis vivant aux États-Unis et ceux installés au Canada votent.
Jacob Wesoky, vice-président des «Democrats Abroad» malgré ses 20 ans, est étudiant à l'Université McGill. Pour lui, tous les votes comptent.
«Les électeurs au Canada pourraient bien déterminer les résultats de l'élection», lance-t-il. Tout le monde est extrêmement investi dans cette élection. Tout le monde observe la campagne de très près. Plusieurs sont nerveux.