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À la lumière des informations connues: oui!
Il vient un temps dans l'année où l'achat de nos fruits et légumes passe souvent par l'achat de produits «étrangers» — des aliments qui peuvent contenir des «niveaux détectables» de pesticides.
Selon les résultats du Shopper's Guide to Pesticides in Produce 2024 — publié en anglais seulement — environ 95% des fraises non biologiques, des légumes-feuilles tels que les épinards et le chou frisé, des feuilles de chou vert et de moutarde, des raisins, des pêches et des poires testés par le gouvernement des États-Unis contenaient des niveaux «détectables de pesticides», indique CNN dans un article publié vendredi.
S'ajoutent à cette première listes de fruits et légumes «les plus contaminés», les nectarines, les pommes, les poivrons et les piments, les cerises, les myrtilles et les haricots verts.
À l'inverse, les produits contenant «le moins de traces de pesticides» ou «aucun résidu de pesticide détectable» seraient les avocats, le maïs doux, les ananas, les oignons et les papayes, indique le Shopper's Guide to Pesticides in Produce 2024.
Diverses études scientifiques ont notamment établi un lien entre les pesticides et les naissances prématurées ainsi que les malformations congénitales. L'exposition aux pesticides a également été associée à une baisse de la concentration de spermatozoïdes, à des maladies cardiaques, à des cancers et à d'autres troubles.
Certains acteurs du milieu agricole soulèvent toutefois une petite nuance.
«C'est la dose qui fait le poison, et non sa présence ou son absence, et c'est cette dose qui détermine le potentiel de nocivité», a déclaré à CNN Carl Winter, professeur émérite de vulgarisation coopérative à l'Université de Californie à Davis, au nom de l'Alliance on Food and Farming, qui représente les agriculteurs biologiques et conventionnels.
«Dans de nombreux cas, il faudrait être exposé à un million de fois plus que ce à quoi nous sommes exposés pour en voir les effets.»
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Neil Nagata, dont la famille cultive des fraises biologiques et conventionnelles à Oceanside, en Californie, depuis des décennies, a aussi confié à CNN qu'il craignait que le rapport effraie les gens et les dissuade de manger les fruits et légumes dont ils ont besoin.
«Chaque fois que le rapport est publié ou que les fraises importées font peur, nous voyons nos ventes chuter», a déclaré M. Nagata. «Ce n'est pas comme si nous faisions quelque chose de mal ou d'incorrect, nous produisons en fait des aliments très sains et sûrs. En fait, nous vivons dans les champs de fraises, mon père a 100 ans et ma mère 97 ans, et ils mangent encore des fraises.»
Les auteurs derrière le Shopper's Guide to Pesticides in Produce 2024 affirment que la publication de ces informations — le niveau de pesticide dans certains fruits et légumes — visent «à permettre aux consommateurs qui le souhaitent d'éviter autant de pesticides que possible en optant pour des versions biologiques où les niveaux de pesticides sont plus faibles, puis, s'ils le souhaitent, de choisir des produits conventionnels moins coûteux».
Et attention, les fruits et légumes du Canada, et du Québec, peuvent aussi être une source de contamination.
Selon Santé Canada, «les légumes et les fruits frais peuvent être contaminés dans les champs en entrant en contact avec le sol, de l'eau contaminée, des animaux sauvages ou domestiques ou du fumier mal composté», explique-t-on.
Parmi les autres sources de possible contamination, Santé Canada énumère le fait que les fruits et légumes puissent entrer en contact avec des micro-organismes nuisibles pendant et après la récolte s'ils ne sont pas manipulés, rangés et transportés correctement ou s'ils entrent en contact avec des aliments crus, tels que viandes, volaille, fruits de mer, ainsi que leur jus.
«Cette contamination peut se produire au supermarché, dans le panier d'épicerie, dans le réfrigérateur ou encore dans la cuisine, sur le comptoir ou la planche à découper», précise-t-on.
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Une des bonnes façons de réduire la présence de pesticides dans votre alimentation est le nettoyage des fruits et légumes avant leur consommation.
Il n'en reste pas moins qu'aucune méthode de lavage ne serait efficace à 100% pour éliminer tous les résidus de pesticides.
D'ailleurs, selon le site Web du gouvernement du Canada dédié à la salubrité des aliments, chaque année, plus de 4 millions de Canadiens contractent une maladie d'origine alimentaire, aussi appelée intoxication alimentaire.
«Bien que les aliments que nous consommons au Canada soient parmi les plus sûrs au monde, des problèmes peuvent survenir n'importe où. Les aliments peuvent être contaminés par des bactéries, des virus et des parasites en route vers votre table», indique-t-on sur le site Web.
Il est donc recommandé de laver vos fruits et légumes frais — peu importe leur provenance — avec de l'eau potable. Vous pouvez utiliser une brosse à légumes pour nettoyer les fruits et légumes à peau ferme comme les carottes ou les melons.
Sur le site Web de Santé Canada, il est déconseillé d'utiliser du savon pour laver vos fruits et légumes. On vous suggère également de les laver à l'eau courante plutôt que de les faire tremper dans l'évier. «Les bactéries présentes dans l'évier peuvent contaminer vos aliments», explique-t-on.
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