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Équiterre souhaite qu'il y ait un encadrement plus strict de la publicité des véhicules à essence et vise également à influencer les façons de faire de l'industrie automobile.
Équiterre a indiqué avoir déposé une plainte auprès de l’Office de protection du consommateur (OPC) contre Toyota en raison de deux publicités qui feraient la promotion de conduites dangereuses et qui omettraient des informations sur l’empreinte environnementale des camionnettes Tacoma.
Les publicités en question, des vidéos, font la promotion de la camionnette Tacoma sur les réseaux sociaux.
On y aperçoit des conducteurs faire des cercles avec les véhicules, à haute vitesse, dans ce qui semble être un désert.
Les deux publicités ressemblent à ce que font habituellement les constructeurs d’automobiles pour promouvoir leurs produits. D’ailleurs, Équiterre admet que ces plaintes auraient pu cibler d’autres produits de cette industrie.
«Elles sont des exemples de ce qu'on dénonce, mais on aurait pu faire une plainte avant. Puis on aurait pu faire une plainte à l'endroit d'autres publicités. On ne vise pas spécifiquement Toyota, ni ce modèle-là, mais il y a exactement ce qu'on voulait montrer dans ces deux publicités-là», a expliqué Anne-Catherine Pilon, analyste en mobilité durable chez Équiterre.
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Selon l’organisation environnementale, les publicités de Toyota pourraient contrevenir à l’article 219 de la Loi sur la protection du consommateur (LPC) qui interdit les représentations fausses ou trompeuses.
«On met en scène une conduite hors route et dangereuse. Ces représentations ne reflètent pas l’usage normal d’un véhicule par les consommateurs québécois», a indiqué Me Julien O. Beaulieu, avocat spécialisé en écoblanchiment, dans un communiqué.
Équiterre croit aussi que ces publicités pourraient contrevenir à l’article 228 de la loi, qui interdit l’omission de faits importants dans les représentations auprès des consommateurs.
«La campagne omet de divulguer des informations importantes sur les risques d’une utilisation imprudente des véhicules ainsi que sur l’empreinte environnementale élevée des véhicules à moteur à essence. On présente donc une image fausse ou trompeuse de la réalité: on néglige d’informer que ce type de conduite est à éviter, qu’il est souvent interdit de rouler dans ces milieux naturels et on passe sous silence l’empreinte écologique. Tout ça est problématique», a indiqué Anne-Catherine Pilon.
Par cette démarche, Équiterre souhaite qu'il y ait un encadrement plus strict de la publicité des véhicules à essence et vise également à influencer les façons de faire de l'industrie automobile.
«On souhaite que l'industrie remette en question certaines pratiques publicitaires», a expliqué Mme Pilon.
Équiterre voudrait rendre obligatoire l’affichage d’informations relatives aux impacts sur la sécurité et l’environnement et aux prix des véhicules pour davantage informer «les consommateurs dans un contexte de changement climatique», a ajouté Mme Pilon.