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À la suite de l'arrestation de trois entraîneurs sportifs de l'école secondaire Saint-Laurent, à Montréal, le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSSMB) a annoncé lundi avoir mandaté des experts afin de faire la lumière sur le «climat de travail et ces événements relatés».
«Au cours des derniers jours, des allégations concernant le climat de l'école secondaire Saint-Laurent ont été rapportées par différentes sources. Ces allégations étant contradictoires avec les informations dont il dispose, le CSSMB est très préoccupé par la situation», a indiqué le deuxième plus grand centre de services scolaires du Québec dans un communiqué.
Plusieurs témoins, dont des employés de l'école, ont rapporté au journal La Presse avoir tenté, en vain, de dénoncer les abus des entraîneurs accusés. Un climat «hyper nocif», fait d'agressions verbales et d'intimidation, régnait dans le programme de basketball féminin, selon ces sources.
Arrêtés mercredi dernier, Daniel Lacasse, 43 ans, a été accusé d'un chef d'exploitation sexuelle, tandis que Charles-Xavier Boislard, 43 ans, et Robert Luu, 31 ans, sont notamment accusés d'agression sexuelle, de contacts sexuels et d'incitation à des contacts sexuels.
La firme externe a pour mission d'établir «un portrait juste». Le CSSMB s'est engagé à prendre action, à la suite des recommandations. Il «réaffirme que la sécurité et le bien-être des élèves et des membres du personnel demeurent sa priorité», a-t-il écrit dans le communiqué.
Des intervenants psychosociaux ont été déployés à l'école secondaire dans les derniers jours. Une ligne dédiée a également été activée, a indiqué le CSSMB.
Au gouvernement
Lundi en soirée, le ministre de l'Éducation Jean-François Roberge a indiqué sur Twitter qu'il a demandé qu'une enquête du ministère soit déclenchée à la suite des révélations sur le climat de travail à l'école secondaire Saint-Laurent.
«Élèves et personnel scolaire doivent se sentir en confiance et en sécurité dans nos écoles», a-t-il écrit.
Plus tôt en après-midi, la députée de Saint-Laurent Marwah Rizqy, aussi critique de l'opposition officielle en matière d'éducation, avait demandé le déclenchement d'une enquête administrative indépendante dans une lettre adressée au ministre.
«Les récents événements à l'école secondaire Saint-Laurent ont créé une onde de choc qui dépasse les murs de l'école, a-t-elle écrit. L'article de la journaliste (de La Presse) Alice Girard-Bossé, L'omerta de la direction dénoncée, révèle une culture du silence troublante, voire outrageante.»
Lundi matin, une coalition d'organismes a réclamé l'adoption en urgence d'un projet de loi pour prévenir et combattre les violences sexuelles en milieu scolaire.
Quiconque aurait été victime ou témoin d'actes répréhensibles de nature sexuelle commis par les accusés est invité à communiquer directement avec les enquêteurs de la Section des agressions sexuelles au 514 280-8502 ou à se rendre à son poste de quartier. Toute autre personne qui souhaite partager avec la police, de façon anonyme et confidentielle, de l'information peut le faire en contactant Info-Crime Montréal au 514 393-1133.