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Le rapport du reconstitutionniste de la Sûreté du Québec ne permet pas de cerner les intentions et les actions de Martin Carpentier lors de l’accident du 8 juillet 2020 qui a précédé le meurtre de ses deux filles et son suicide.
Le rapport du reconstitutionniste de la Sûreté du Québec ne permet pas de cerner les intentions et les actions de Martin Carpentier lors de l’accident du 8 juillet 2020 qui a précédé le meurtre de ses deux filles et son suicide.
Témoignant mercredi devant le coroner Luc Malouin aux audiences publiques concernant le décès tragique de Norah et Romy Carpentier – et de leur père – Martin Lessard, agent reconstitutionniste à la Sûreté du Québec a présenté son rapport sur l’accident qui a eu lieu sur l’autoroute 20 à Saint-Apollinaire.
L’agent Lessard a indiqué qu’il n’avait pas réussi à évaluer la vitesse possible du véhicule.
Il a précisé au coroner Malouin que la vitesse excessive ne semblait pas être un enjeu et qu’aucun élément ne prouvait que Martin Carpentier pouvait rouler à une vitesse démesurée. Le coroner Luc Malouin a demandé au policier de faire l’exercice parce qu’il aimerait obtenir cette information pour son enquête.
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Le policer a également affirmé ne pas être en mesure de préciser si Martin Carpentier a freiné ou non au moment de l’accident et que son enquête n’a pas pu démontrer si Martin Carpentier a tenté ou non de reprendre le contrôle de son véhicule au moment de l’accident.
Par ailleurs, l’agent Lessard a affirmé que l’inspection du véhicule de Martin Carpentier n’indique rien de spécial qui aurait pu contribuer à l’accident.
Un autre témoin, le premier maître-chien arrivé sur les lieux de l'accident, Stéphane Ranger, est venu raconter mercredi au coroner Luc Malouin qu'il avait eu de la difficulté à faire son travail parce que la scène avait été trop «contaminée» par la présence de nombreux policiers et pompiers qui avaient amorcé des recherches.
À ce moment, le véhicule accidenté sur l'autoroute 20 à Saint-Apollinaire avait traversé le terre-plein, fait un vol plané avant d'aboutir de l'autre côté de l'autoroute. Mais il n'y avait personne à l'intérieur.
M. Ranger a expliqué que lors de recherches, un chien cherche une odeur humaine et que s'il en sent un trop grand nombre, «il ne sait plus où se diriger».
«Je ne peux pas blâmer les policiers et les pompiers d'avoir voulu sauver des vies; c'est leur rôle», s'est-il empressé de dire au coroner.
De plus, il n'avait pas le profil de la personne recherché à ce moment-là. Il a expliqué au coroner que ce n'était pas évident de faire appel à son jugement. Selon lui, s'il y avait un profil établi, cela pouvait diriger les recherches.
«Je ne décide pas où je vais. On me donne un secteur de recherche et je vais là. Je n’en sais pas plus. Je vais là et je cherche du monde», a-t-il ajouté.
«Ce n’est pas ça mon ouvrage de me poser des questions. C’est de trouver du monde dans le bois.»
Selon lui, cela ne servait à rien d’avoir plus de chien dans le secteur notamment avec une scène contaminée, sans le profil de la personne recherchée et sans indices.
Voyez le récapitulatif de Laurence Royer au bulletin Noovo Le Fil Québec.
Les audiences du coroner se dérouleront jusqu'au 1er mars, puis du 13 au 24 mars. Elles visent à faire la lumière sur les causes et les circonstances entourant les trois décès et à formuler, s'il y a lieu, des recommandations pour assurer une meilleure protection de la vie humaine.
Avec des informations de La Presse canadienne