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Le premier ministre du Canada Justin Trudeau ne peut pas avancer «dans l'immédiat» une date à laquelle l'état d'urgence sera levé.
Le premier ministre du Canada Justin Trudeau ne peut pas avancer «dans l'immédiat» une date à laquelle l'état d'urgence sera levé au pays.
Lors d’une conférence de presse lundi, M. Trudeau a soutenu qu’«il ne voulait pas garder ces mesures une journée de plus qu’il le fallait.» Ce dernier a avancé que l’état d’urgence n’était «pas terminé» et que les manifestations et les blocages illégaux suscitent toujours des «préocuppations».
«On est tous fatigués de la pandémie. Mais ça ne donne pas le droit de participer à des barrages illégaux ou de mettre les autres en danger», a lancé le PM.
Le gouvernement est en train d’avoir «une réflexion» sur ce qui déterminera quand l’état d’urgence pourrait être levé, sachant bien que les camionneurs pourraient bien revenir dès ce moment.
Les d.éputés ont voté lundi soir sur le bien fondé d’invoquer la Loi sur les mesures d’urgence invoquée pour aider à mettre fin aux manifestations à travers le pays qui ont bloqué plusieurs artères commerciales névralgiques. «J'ai tout à fait confiance que la majorité des parlementaires vont ce soir voter pour protéger la règle de droit, pour protéger les Canadiens et leurs communautés», a déclaré M. Trudeau à ce sujet. Finalement, 185 députés ont voté en faveur (libéraux et néo-démocrates) et 151 contre (bloquistes et conservateurs).
Le premier ministre a tenu à remercier les forces de l'ordre de tout le pays qui se sont jointes aux opérations à Ottawa et a noté que les dernières semaines ont été difficiles, «dérangeantes» et stressantes pour de nombreux Canadiens. Par ailleurs, Justin Trudeau a condamné les gestes commis par des manifestants à l'endroit de représentants de médias. «C'est inacceptable d'attaquer un journaliste parce qu'il fait son travail ou de faire de l'intimidation pour brimer la liberté de presse», a dit M. Trudeau.
Revoyez la conférence de presse
Les conservateurs critiquent vivement la décision du gouvernement et certains demandent aux libéraux de révoquer la loi maintenant que les blocages qui ont effectivement fermé la ville pendant plus de trois semaines semblent être terminés.
Le débat sur la décision du gouvernement d’invoquer la lois'est tenu lundi pour une quatrième journée.
Le chef néo-démocrate Jagmeet Singh a mis un terme au suspense lundi en confirmant que sa formation politique n'a pas changé d'avis et appuierait comme prévu, «avec réticence», le gouvernement lors d'un vote crucial sur la Loi sur les mesures d'urgence. Le Bloc québécois et les conservateurs sont contre.
«La menace est toujours là», a-t-il expliqué en conférence de presse, faisant référence à des camionneurs et à leurs partisans qui sont toujours présents en retrait dans la région d'Ottawa.
Selon lui, le pays fait clairement face à une «crise nationale» et à une «sérieuse attaque sur notre démocratie».
M. Singh a cependant prévenu que ça ne sera pas un chèque ne blanc. «Nous sommes prêts à retirer notre appui et à forcer un vote sur la Loi sur les mesures d'urgence dès que nous croyons qu'elle ne sera plus nécessaire», a-t-il dit. Et cet appui «ne va pas continuer pour (...) tous les 30 jours» prévus par la loi.
Un comité de députés néo-démocrates analysera d'ailleurs la situation et pourrait recommander que l'appui soit retiré.
Si la motion est bel et bien adoptée, les pouvoirs qu'elle décrète resteront en place jusqu’à la mi-mars, au plus tard.
Les députés débattent de la mesure depuis jeudi matin, bien que les 15 heures de débat prévues vendredi aient été annulées pour des raisons de sécurité, alors que la police est intervenue pour expulser les manifestants qui bloquaient toujours les rues à l’extérieur.
Indépendamment de ce qui se passera avec le vote, il y aura une enquête pour revoir son utilisation. Un rapport doit être déposé à la Chambre des communes et au Sénat d’ici février prochain.
Le Sénat doit également voter sur l’utilisation de la loi, mais le débat n’a pas encore commencé dans cette chambre.
Avec des informations de la Presse canadienne et de CTV News