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«On peut parler de plus en plus de génocide» en Ukraine, lance Trudeau
«On a vu les atrocités que l’armée russe, que Poutine ont commis en Ukraine. C’est tout à fait inacceptable.»
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a appuyé les propos du président américain Joe Biden, affirmant mercredi que l'invasion russe en Ukraine peut être de plus en plus qualifiée de génocide.
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M. Trudeau laisse toutefois cette détermination aux instances internationales compétentes et estime que cela ne justifie pas d'envoyer des troupes de l'OTAN combattre l'armée russe.
Atrocités et crimes de guerre
«On a vu les atrocités que l’armée russe, que Poutine ont commis en Ukraine. C’est tout à fait inacceptable», a lancé le premier ministre, de passage à Laval, mercredi, où il a discuté d'enjeux régionaux, notamment de logement et de transport en commun.
«Cette invasion est tout à fait illégale. C’est en train de violer les droits internationaux, la souveraineté de l’Ukraine. On est en train d’amener des mesures extrêmement fortes contre la Russie.»
Ces propos surviennent après que la ville de Boutcha, située à quelques kilomètres à l'ouest de Kyiv, ait été témoin des scènes les plus horribles de l'invasion de la Russie. Les autorités locales ont déclaré à l'Associated Press qu'au moins 16 enfants figuraient parmi les centaines de personnes tuées.
«Il faut toujours faire attention de ne pas agrandir ce conflit, de ne pas voir plus de pays impliqués, plus de familles déchirées par cette violence», a déclaré Trudeau.
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Il n'y aura pas de point tournant, selon lui, parce que celui-ci a déjà été atteint lorsque Vladimir Poutine a décidé d'attaquer l'Ukraine jusqu'à sa capitale, Kyiv. Cette invasion illégale, en violation des principes de droit international et de la souveraineté ukrainienne, a d'ailleurs amené les pays occidentaux à imposer «des sanctions qui sont du jamais vu contre une économie majeure».
Cependant, le premier ministre affirme que le Canada continuera d'envoyer de l'aide militaire, «incluant des armes qui sont en train d'être utilisées contre l'armée russe».
Il a aussi réaffirmé la volonté de son gouvernement de continuer d'apporter de l'aide humanitaire, d'accueillir des réfugiés ukrainiens et de défendre «les valeurs que défend la démocratie ukrainienne».
Laval: transport en commun et pénitencier
Le maire Boyer, de son côté, s'est dit satisfait de sa rencontre avec le premier ministre. Rappelant que Laval est la troisième ville en importance au Québec, il a fait part des besoins de Laval en matière de transport en commun.
«On doit électrifier les déplacements et on doit avoir plus de transport en commun sur notre territoire qui connecte nos quartiers entre eux, mais qui offre surtout une alternative de déplacement à nos citoyens qui souhaitent avoir des moyens de déplacement faibles en carbone», a-t-il dit.
Les deux hommes ont également parlé du dossier du pénitencier Saint-Vincent-de-Paul, deuxième plus vieux au Canada, fermé depuis 1989 et désigné lieu historique national en 1990.
«On souhaite le mettre en valeur pour valoriser notre histoire, notre patrimoine et aussi pour donner un second souffle au quartier Saint-Vincent-de-Paul», a avancé le maire Boyer. Justin Trudeau a semblé ouvert à discuter de l'avenir de ce site fédéral.
Plus de logements abordables
L'une des priorités du budget 2022 est de faciliter l'accès à la propriété pour les jeunes. De passage à Surrey, en Colombie-Britannique, la vice-première ministre Chrystia Freeland a détaillé certaines mesures prévues.
«Nous avons besoin de logements abordables pour tout le monde, ce qui veut dire que nous devons prendre des mesures importantes pour éviter qu’une génération entière ne soit privée de la possibilité de s’acheter une maison. Le Budget 2022 représente le plan le plus ambitieux du Canada pour résoudre ce problème fondamental», a-t-elle déclaré en conférence de presse.
«Pour rendre la vie plus abordable, il faut d’abord s’attaquer au coût du logement. Tout le monde mérite d’avoir un endroit sûr où vivre, élever sa famille et bâtir son avenir. Le Budget 2022 permettra à plus de Canadiens au pays de réaliser leur rêve d’accéder à la propriété et les protégera des pratiques déloyales qui font grimper les prix», a mentionné Justin Trudeau, premier ministre du Canada
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En effet, le gouvernement fédéral propose notamment d'instaurer un compte d'épargne libre d'impôts pour l'achat d'une première propriété, doubler le montant du crédit d'impôts à 10 000$, prolonger l'incitatif à l'achat jusqu'au 31 mars 2025.
«Nous allons soutenir les projets de locations avec option d’achat. Nous allons faire avancer la Charte des droits des acheteurs de maison et nous allons interdire les offres à l’aveugle. Nous allons interdire aux investisseurs étrangers de placer leur argent au Canada en achetant des propriétés, pour les deux prochaines années», a affirmé Chrystia Freeland en conférence de presse.
Parmi les autres mesures, il y a une aide de 200 millions de $ pour aider les Canadiens à épargner et à acheter une première propriété ainsi qu'un investissement de 4 milliards de $ pour la construction de 100 000 nouveaux logements au cours des cinq prochaines années.
«La chose la plus importante en ce qui concerne le logement, ce sera d’avoir une grande collaboration entre le fédéral, les municipalités et les provinces et territoires et aussi le secteur privé et le secteur à but non lucratif. Ce n’est pas une chose que le fédéral peut faire seul. Nous avons aussi besoin d’une compréhension à tous les niveaux du gouvernement et dans tous nos sociétés que c'est un problème urgent», a précisé la vice-première ministre.
Il est de plus en plus difficile pour les jeunes d’accéder à la propriété. C’est le cas dans tout le pays. C’est pourquoi, avec le #Budget2022, on cherche à rendre le logement plus abordable et à redonner aux gens les moyens de devenir propriétaires. https://t.co/qz4weHCkic pic.twitter.com/3NMt5a52LS
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) April 13, 2022