Début du contenu principal.
«Même si je me fais emprisonner, j’aurai la conscience tranquille. Et même si ma fille grandira sans moi, elle sera tout de même fière de sa mère.»
«Guerre…»
Prononcer ce simple mot en Russie peut avoir de grandes conséquences en ce moment. Mais cela ne freine pas certains Russes, qui s'opposent vivement à l’invasion en Ukraine.
À lire également:
À Saint-Pétersbourg, en Russie, Natalia Konstantinova dispose d'une ligne internet, qui lui permet d’interagir en toute sécurité avec le monde extérieur.
Cet article est une traduction d’un article de CTV News.
Celle qui se qualifie d’influenceuse sur les réseaux sociaux y va de plusieurs publications contre la propagande russe et risque l’emprisonnement.
Mme Konstantinova se promène régulièrement dans les rues de la ville, armée de son téléphone. Elle a photographié plusieurs rubans verts, symbole de paix, laissés par les citoyens. Elle a également filmé des caméras de police, qui capture les visages de toutes les personnes se trouvant dans les rues, des foules criant «non à la guerre» en russe et de nombreux manifestants être arrêtés.
Elle montre au monde entier la réalité de ce qu'il se passe présentement en Russie.
Et ce, malgré une forte présence policière, présente à tous les coins de rue. Les autorités arrêtent quiconque critiquant les décisions du Kremlin et du président Vladimir Poutine.
Natalia Konstantinova poursuit son combat, même si elle pourrait écoper d’une peine de 15 ou 20 ans de détention pour trahison ou pour avoir propagé de «fausses nouvelles» et qu’elle est mère d’une enfant de huit ans, qui l’attend tous les jours à la maison.
Pour les dernières nouvelles sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, voyez le dossier Noovo Info.
«Même si je me fais emprisonner, j’aurai la conscience tranquille, a lancé Natalia. Et même si ma fille sera élevée sans moi, elle sera tout de même fière de sa mère.»
La mère de famille héberge également ses parents. Elle raconte que ces derniers, comme la plupart de leur génération, ne croient pas aux informations qu’elles rapportent depuis le début de la guerre. Son père et sa mère croient fermement que le bombardement d’un hôpital en Ukraine est une histoire inventée.
Le déni, qui habite la majorité des citoyens, est similaire au Titanic tout juste avant son naufrage, ajoute Natalia, alors que les gens continuent de festoyer dans les rues et jouent de la musique.
«Je vois des personnes qui continuent à vivre leur vie et qui ne savent pas ce qui se passe, a mentionné Konstantinova au réseau W5. Et je reste ici, sachant réellement ce qui se passe en Ukraine, voyant toutes ces atrocités.»
Bien qu'elle souhaite que ses compatriotes russes sachent ce que leur pays fait au peuple ukrainien, Natalia a tenu à envoyer un message au reste du monde.
«Les Russes ne sont pas l'ennemi du monde. Les Russes ne sont que des gens ordinaires comme n'importe où dans le monde», déplore-t-elle.