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«J’ai fait une demande d’aide médicale à mourir, parce que je suis dans la misère», a lancé la dame, qui souffre de plusieurs maladies chroniques.
Une femme de 31 ans finalise présentement une demande d’aide médicale à mourir après ne pas avoir été en mesure de dénicher un appartement abordable à Toronto, qui lui permettrait de ne pas aggraver ses maladies chroniques.
Ce texte est une traduction d’un article de CTV News.
Denise, qui a demandé de ne pas utiliser son vrai nom afin de protéger son identité, s’est dite grandement «soulagée et ravie» de voir sa demande d’aide médicale à mourir sur le point d’être acceptée.
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«J’avais peur qu’ils ne disent pas “oui”», a-t-elle raconté lors d’une entrevue avec CTV News.
Crédit photo: Banque d'images Envato
La dame est atteinte du syndrome de sensibilité chimique multiple (SCM), un trouble chronique provoquant des éruptions cutanées, des difficultés respiratoires et des migraines hémiplégiques, qui provoquent une paralysie temporaire après qu'une personne ait été exposée à des produits chimiques dans l'environnement.
Selon Denise, différents produits chimiques peuvent la rendre malade, soit la fumée de cigarette, les produits pour la lessive et les assainisseurs d’air. La femme vit avec un risque constant de subir un choc anaphylactique, une réaction allergique sévère, et doit toujours avoir un EpiPen sur elle au cas où serait victime d’une allergie pouvant causer la mort.
Denise doit également se déplacer en fauteuil roulant en raison d’une blessure à la moelle épinière, survenue il y a six ans, et souffre également d’autres maladies chroniques.
Elle souhaitait désespérément emménager dans un appartement avec une qualité de l’air impeccable et qui lui permettrait de se déplacer librement en fauteuil roulant. Mais sa situation financière ne lui permet pas, elle qui reçoit 1169$ par mois de la part du Programme de soutien aux personnes handicapées de l’Ontario comme simple revenu.
«J’ai fait une demande d’aide médicale à mourir, parce que je suis dans la misère», a lancé Denise.
Crédit photo: Banque d'images Envato
L’une des médecins de Denise, Dre Riina Bray, directrice de la clinique de santé environnementale du Women's College Hospital de Toronto, a cherché un meilleur logement pour Denise, disant qu’elle avait besoin «d'un déménagement immédiat pour sa santé».
Mais Denise avance qu’elle et ses proches ont déjà contacté une dizaine d’agences lors des six derniers mois afin de trouver un endroit sans trace de produits chimiques et de fumée, et ce, sans succès.
Appliquer pour une demande d’aide médicale à mourir a été plus facile à faire. Denise affirme avoir entamé les procédures l’été dernier.
Denise a également demandé aux médecins de renoncer à la période d’attente de 90 jours pour les patients n’étant pas en danger de mort imminente, espérant pouvoir mourir le plus rapidement possible.
De son côté, Dre Bray a déclaré qu'aucun médecin ne l'avait contactée pour en savoir plus sur les efforts déployés afin d’aider Denise à trouver un logement, et ce, malgré des recherches prouvant que l’état des personnes souffrant de sensibilité chimique multiple s’améliore dans des environnements plus propres.
«Choquant, a répondu Mme Bray. Ce sont des problèmes qui peuvent être facilement réglés.»
Denis raconte que sa vie est loin de ce qu’elle avait espéré il y a quelques années, alors qu’elle gagnait sa vie comme maquilleuse professionnelle.
«Je gagnais 25$ de l’heure. C’était un bon travail», se souvient-elle.
Mais une exposition trop fréquente aux produits chimiques a entrainé un diagnostic de SCM.
David Fancy, professeur d’arts dramatiques à l’Université de Brock, en Ontario, a tenté de venir en aide à Denise. Il a également commencé une collecte de fonds via la plateforme GoFundMe afin de lui permettre de trouver ce qu’elle souhaite.
«Porte fermée après porte fermée… le système pousse carrément les gens vers l’aide médicale et la mort, a-t-il déploré. Je crains que cela ne soit que la pointe de l’iceberg.»
-Un texte d'Avis Favaro