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Selon le chef du PQ, il faut convenir que l’aspect religieux est le plus gros morceau du problème.
Le chef du Parti Québécois (PQ), Paul St-Pierre-Plamondon, a dénoncé lundi «l’hypocrisie» de Bernard Drainville et de son ministère quant au rapport d’enquête sur le «climat toxique» à l’école primaire Bedford.
Selon le chef du PQ, il faut convenir que l’aspect religieux est le plus gros morceau du problème et que les groupes et les institutions auraient pu faire un meilleur travail, s'il n'avaient pas peur de se faire «traiter de racistes».
Rappelons que le rapport indique que le camp dominant était «surtout composé de personnes d’origine maghrébine» et qu’il y aurait eu des «lacunes dans l’enseignement de la communication orale, des sciences et de la technologie, de l’éthique et de la culture religieuse et de l’éducation à la sexualité».
On nuance toutefois en affirmant «que bien que le clan majoritaire soit surtout composé de personnes d’origine maghrébine, des personnes d’autres origines y sont aussi associées. Également, le clan minoritaire est lui aussi composé en partie d’individus d’origine maghrébine, incluant certaines des plus fortes oppositions au clan majoritaire».
«Il n’ont pas fait leur travail en raison d’une autre forme d’entrisme, l’infiltration idéologique anti-loi 21», explique Paul Saint-Pierre Plamondon en point de presse lundi matin à l’Assemblée nationale.
«Cette manière de traiter la laïcité comme un principe raciste fait en sorte que les personnes qui auraient pu intervenir ou parler avaient peur. Ça aussi il faut le nommer, les gens ont peur de se faire traiter de racistes parce qu’il y a des idéologues qui font ça depuis des années», avance Paul St-Pierre-Palomondon.
«Il faut être capable de nommer tout ça sans complaisance si on veut se donner une chance de se donner une solution», ajoute-t-il
Le PQ propose donc d’interdire les partenariats entre les écoles et lieux de cultes. Pour y arriver, le parti demande que la loi sur la laïcité soit modifier pour enregistrer les lieux de culte sous la dénomination appropriée.
«En ce moment ils sont (les lieux de cultes) enregistrés comme des groupes ou des centres communautaires», explique M. St-Pierre-Plamondon.
Le Parti Québécois propose également d’arrêter les subventions aux écoles religieuses, qui représente environ 160 millions de dollars annuellement.
Finalement, le chef du PQ souligne que le Québec devrait se doter de mécanisme d’évaluation indépendante du respect de la laïcité. Pour ce faire, Paul St-Pierre Plamondon indique qu’il faudrait changer la loi sur l’instruction publique pour qu’il y aille une évaluation afin d’être sûre que l’école est laïque.
Rappelons que les 11 enseignants qui seraient à l'origine du «climat toxique» à l'école primaire Bedford, dans l'arrondissement Côte-des-Neiges, ont été suspendus par le Centre de services scolaire de Montréal samedi afin de rétablir un milieu sain et sécuritaire pour les élèves et pour l'ensemble de la communauté éducative.
Paul St-Pierre Plamondon demande également une plus grande mixité au sein des écoles, mais refuse de s’avancer sur des exemples de mesures concrètes pour y arriver.
«Le nombre d'écoles où 75 % et plus des élèves ne sont pas nés au Québec est quand même élevé à Montréal. Donc, moi, ce que je dis, c'est: “on devrait étudier comment on arrive à une mixité, de sorte qu'il n'y ait pas des microcosmes qui se forment”», a-t-il affirmé.
Paul St-Pierre Plamondon a dit qu’il fallait étudier ce qui se fait à l’étranger.
«Si dans des écoles, il y a un pays dans le monde ou une croyance religieuse qui est représenté à presque 100 %, – je ne veux pas exagéré, mais qui est vraiment majoritaire –, c'est prévisible qu'il n'y aura pas d'intégration à la société d'accueil et c'est prévisible qu’il y aura une tentation de répéter ce qui se fait ailleurs dans le monde et rappelons que dans plusieurs pays dans le monde, il n'y a pas de paix sociale», a-t-il soutenu.
Avec des informations de La Presse canadienne