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Le chef conservateur souhaite que l’argent prévu pour le tramway de la Ville de Québec soit plutôt investi dans l’entretien du pont.
Des militants du Parti conservateur du Québec prévoyaient marcher sur le pont de Québec, lundi, afin de réclamer davantage de financement pour son entretien.
Vers 11 h, la centaine de militants réunie, selon le parti, prévoyaient de marcher du stationnement de l'Aquarium de Québec jusqu'à Lévis en passant par la voie piétonne du pont de Québec.
Le chef du PCQ, Éric Duhaime, affirme que «le pont tombe en ruine» et que l'objectif de la marche est de constater «de nos yeux l'état de délabrement» de l'infrastructure.
Selon lui, l'argent prévu pour le tramway de la Ville de Québec devrait plutôt être investi dans l'entretien du pont.
«Les gens qui s'opposent au tramway sont très nombreux et il faudrait prendre cet argent-là, investir pour d'abord et avant tout entretenir notre premier lien entre Québec et Lévis, c'est-à-dire le pont au Québec», explique M. Duhaime en entrevue avec La Presse Canadienne peu avant le début de la manifestation.
Il ajoute que son parti souhaite également la construction d'un troisième lien à l'est, «pour justement accélérer la fluidité entre nos deux rives». Ce projet de lien autoroutier a été abandonné par le gouvernement Legault.
Responsabilité de Québec, selon le PCQ
Le pont de Québec, à vocation ferroviaire et propriété du Canadien National (CN), dispose de voies pour les automobiles, dont la première a été ouverte une dizaine d'années après la mise en service du pont, soit en 1929. Des agrandissements ont été faits dans les années 1950 et 1990.
«Le gouvernement du Québec loue l'espace pour faire passer les voitures, donc c'est sa responsabilité (l'entretien du pont), affirme M. Duhaime. On sait aussi que l'état de décrépitude est en partie dû à l'érosion causée par le sel qui a été répandu pendant des années par le ministère des Transports.»
Le chef du PCQ critique le fait que, depuis une décennie, le fédéral, le provincial et le CN se renvoient la balle quant aux investissements nécessaires pour l'entretien de l'infrastructure.
Un rachat de la structure par le gouvernement fédéral a déjà été discuté. Selon Radio-Canada, le gouvernement de François Legault aurait bloqué cette entente l'année dernière.
À l'automne 2022, le CN et Québec ont finalement renouvelé leur entente de location.
Sans indiquer quel montant serait aujourd'hui nécessaire pour la sauvegarde du pont, M. Duhaime rappelle l'existence de plusieurs estimations qui ont été faites par le passé, notamment celle de 2015 où 400 millions $ étaient requis pour repeindre l'infrastructure.
Le dernier rapport d'inspection du pont centenaire publié sur le site du ministère des Transports en 2021 indique que «selon l'indice de condition générale, le pont nécessite des réparations». Le document de plus de 600 pages liste les «éléments retenant l'attention», qui incluent notamment la corrosion de certaines pièces.
L’événement vient aussi marquer le lancement de la campagne du parti dans la circonscription de Jean-Talon en vue de l’élection complémentaire du 2 octobre. Le candidat conservateur est Jesse Robitaille.
M. Duhaime souligne que les enjeux de mobilité seront un sujet important dans la circonscription de Jean-Talon, qui comprend une partie de l'arrondissement de Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge. M. Robitaille fera d'ailleurs campagne contre le projet de tramway.