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«On a profité de nous et nous avons perdu les économies de toute une vie.»
Une entreprise située au nord de Barrie propose un moyen unique de vivre sur l'eau, en créant des maisons flottantes qui, selon elle, ne coûtent pas cher. Mais plusieurs personnes qui ont investi dans ces maisons flottantes affirment qu'après les avoir payées, les constructions n'ont jamais été complétées.
Les maisons flottantes sont présentées sur un site web appelé Live on The Bay, qui vend le mode de vie des maisons flottantes comme un mode de vie où il n'y a pas d'herbe à couper, pas d'allée à pelleter et peu de factures à payer.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News Toronto.
Certaines de ces maisons flottantes sont fabriquées à partir de conteneurs d'expédition placés sur des dispositifs de flottaison. Elles sont présentées comme un moyen de vivre à peu de frais tout en étant capable de naviguer sur les voies navigables ou de rester sur une île ou un port de plaisance.
Le site web affirme que l'on peut se déplacer sur l'eau pendant des jours ou des semaines, mais les personnes qui ont adhéré à l'idée disent que leurs maisons n'ont jamais été achevées et que l'endroit où ils peuvent les amarrer ou les ancrer sur l'eau n'est pas tout à fait clair.
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Pour Wayne et Kathy Paquette, ce mode de vie les intriguait. Ils avaient donc décidé de vendre leur maison en rêvant de vivre dans une maison flottante.
«Nous serions sur l'eau. Nous n'aurions pas à payer d'impôts et nous pourrions vraiment réduire nos coûts. Jee me suis dit "wow, je pourrais vraiment prendre ma retraite"», a raconté Wayne Paquette à CTV News.
Le couple affirme avoir remis 265 000 $ à Joe Nemins de Port Severn, en Ontario, et à son entreprise Live on The Bay pour leur maison flottante. La construction devait être achevée en mai dernier, mais les Paquette affirment qu'il y a eu d'innombrables retards et qu'elle n'a jamais été terminée.
«On a profité de nous et nous avons perdu les économies de toute une vie.»
Ronda Kemp est une infirmière à la retraite qui vivait en Alberta, mais elle est retournée à Midland, en Ontario, pour se rapprocher de sa famille. Elle a décidé d'acheter une maison flottante, croyant que ce serait un endroit peu coûteux pour vivre sa retraite.
Mme Kemp a donné 165 000 $ à Joe Nemins, mais la construction de la maison flottante n'a jamais été terminée.
«J'aimerais récupérer mon argent, mais je ne pense pas que cela se produira», a-t-elle avoué à CTV News. «J'ai travaillé toute ma vie et j'ai élevé trois enfants, et maintenant je n'ai plus rien à montrer. J'aimerais avoir un toit au-dessus de ma tête pour me sentir en sécurité.»
En décembre, CTV News Barrie a fait une entrevue avec Jim Lewis, qui a également acheté une maison flottante à Nemins. Selon M. Lewis, sa maison flottante à deux étages, faite sur mesure, devait être prête en juillet, mais elle ne l'a jamais été.
« Il [ Joe Nemins] a malheureusement abandonné le projet et nous sommes maintenant laissés à nos propres ressources pour essayer de mettre le bateau à l'eau», a raconté M. Lewis, qui a payé 350 000$ pour sa maison flottante. «Le projet, lorsqu'il l'a abandonné, ne comprenait que le dispositif de flottaison et le cadre. Nous avons dû compléter le reste par nos propres moyens.»
Lorsque CTV News a contacté Joe Nemins, ce dernier a répondu lors d'un entretien téléphonique qu'il avait terminé ce qu'il était censé faire et a rejeté la faute sur les trois clients, affirmant qu'ils avaient changé leurs plans pendant la construction, ce qui avait entraîné des retards.
«J'aimerais terminer leurs maisons d'une manière qui les rende heureux. Dans chacun de ces cas, ils me doivent de l'argent. J'aimerais qu'ils paient jusqu'à ce qu'ils en soient arrivés là, puis nous construirons d'autres maisons pour eux», a fait savoir l'entrepreneur à CTV News.
Le site web de M. Nemins continue de proposer des maisons flottantes à la vente, mais les clients avec lesquels nous nous sommes entretenus craignent de ne jamais voir leurs projets achevés.
Même si leur maison est finie, Wayne et Kathy Paquette ne savent pas encore où ils peuvent légalement la garder lorsqu'ils sont sur l'eau.
« Il [Joe Nemins] a dit que nous pouvions la garer n'importe où sur l'eau et que c'était tout à fait légal - ce qui n'est pas le cas», a précisé Wayne Paquette.
La situation des maisons flottantes incomplètes se poursuit et a été compliquée par une enquête de police, des avocats et des poursuites judiciaires.
Les clients ont confié que ce qui devait être un «rêve de retraite» est devenu un «cauchemar» dont on ne voit pas la fin.