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Émilie Arsenault reproche à la DPJ d’avoir ignoré ses signalements et avance que cet «aveuglement volontaire […] a coûté la vie» à ses enfants: Alex, 2 ans, et Olivier, 5ans, morts le 11 octobre 2020.
La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) fait l’objet d’une mise en demeure à hauteur de 2 millions $ de la part de la mère des garçons présumément tués en 2020 par leur père Michaël Chicoine dans une résidence de Wendake, une communauté autochtone de la région de Québec.
Émilie Arsenault reproche à la DPJ d’avoir ignoré ses signalements et avance que cet «aveuglement volontaire […] a coûté la vie» à ses enfants: Alex, 2 ans, et Olivier, 5 ans, morts le 11 octobre 2020.
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Selon l’information de la mise en demeure, Émilie Arsenault a effectué un premier signalement le 21 mai 2018 non retenu par la DPJ, avant la naissance d’Alex. Olivier avait 3 ans à l’époque.
D’après Me Valérie Assouline, l’avocate d’Émilie Arsenault, la DPJ a mis 60 jours pour indiquer qu’elle ne retenait pas un deuxième signalement de la mère des petits garçons.
Émilie Arsenault a tenté un troisième signalement le 11 février 2020, non retenu par la DPJ un mois plus tard environ.
«Nous attribuons ces écarts au manque de constance, de rigueur, d'encadrement, de supervision et de direction du travail de la DPJ effectué par le CIUSSS de la Capitale-nationale», écrit Me Assouline.
«Dans ces circonstances, le CIUSSSCN et le ministère de la Santé ont fait preuve d’une négligence grossière, d’imprudence et d’insouciance causant un préjudice irréparable à Olivier et Alex ainsi qu’à notre cliente, ce qui constitue sans l’ombre d’un doute une faute lourde portant ainsi atteinte aux droits à la sécurité, à l’intégrité et à la dignité», ajoute-t-elle.
Mme Arsenault explique entreprendre sa démarche notamment pour que le nom de ses enfants ne soit pas oublié. «C'est pour que ça change, qu'il y ait un impact, que la DPJ et le ministre acceptent de voir la réalité, que ce n'est pas à jour avec la vie d'aujourd'hui», ajoute-t-elle.
Après avoir consulté le rapport de la Commission des droits de la personne, Mme Arsenault affirme être en mesure de dire qu'il y a eu de «gros manquements au niveau des signalements qui n'ont pas été retenus».
Elle précise toutefois ne pas en vouloir aux intervenants, mais plutôt à la structure «défaillante» en place. «Ce n'est pas de leur faute à eux. C'est vraiment la mentalité de la DPJ qui doit changer, les lois qui doivent être refaites. Ça doit vraiment être refait de A à Z», insiste-t-elle.
Voyez le reportage de Phil Couture sur le sujet :
Michaël Chicoine est accusé de double meurtre au deuxième degré. Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, a déjà commandé un rapport d’enquête sur les événements.