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C’est l’estimation de l’avocat de la Défense, Hugo Caissy.
L’enquête préliminaire sur les événements du drame d’Amqui devrait se terminer mercredi, mais l’accusé Steeve Gagnon ne devrait pas se soumettre à son procès avant l’automne 2024, selon ce qu’a indiqué l’avocat de la défense, Me Hugo Caissy.
L’enquête préliminaire sur l’attaque au camion-bélier de mars 2023 – dont Gagnon est l’auteur présumé et qui a conduit à la mort de Simon-Guillaume Bourget (41 ans), de Gérald Charest (65 ans) et de Jean Lafrenière (73 ans) – n'aura duré que trois jours alors cinq jours étaient initialement prévus. Cette durée était surestimée d'une part et s'autre part, la défense et la Couronne se sont entendues pour ne pas entendre certains témoins, estimant que ce n'était pas nécessaire.
La juge Annick Boivin, de la Cour du Québec, a ainsi pu citer Steeve Gagnon directement à procès, le Code criminel permettant de mettre fin à une enquête des procédures lorsque les parties s'entendent à cet effet.
Le contenu des témoignages de l’enquête préliminaire ne peut être rapporté puisque ceux-ci sont frappés d'une ordonnance de non-publication, comme c'est habituellement le cas à cette étape des procédures. Au total, une trentaine de témoins ont été entendus dans le cadre de ces audiences.
Les parties devraient revenir en cour le 3 juin 2024 pour la suite des procédures. Entre-temps, l'accusé demeure détenu.
Un total de 14 chefs d'accusation sont portés contre M. Gagnon: trois de meurtre prémédité, neuf de tentative de meurtre et deux de conduite dangereuse ayant causé la mort.
Les accusations de meurtre prémédité l'exposent à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.
Steeve Gagnon est représenté par Me Caissy alors que les procureurs des poursuites criminelles et pénales sont Me Simon Blanchette et Me Jérôme Simard.
Aucune demande d'évaluation psychiatrique n'a été faite, tant du côté du procureur de la Couronne que de la défense.
Cette affaire a sérieusement ébranlé la petite communauté de 6300 habitants. Les policiers ont déjà indiqué que Steeve Gagnon aurait agi de façon délibérée, un geste que personne n'arrive à s'expliquer.
Le premier ministre François Legault était lui-même intervenu dans la foulée de cette tragédie, laissant entendre que l'accusé était reconnu comme étant à risque et invitant la population à agir lorsqu'elle constatait des comportements inquiétants dans son entourage.
Avec la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info et de l'information de La Presse canadienne.