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Quatorze chefs d'accusation sont portés contre lui: trois de meurtre prémédité, neuf de tentative de meurtre et deux de conduite dangereuse ayant causé la mort.
C'est le retour lundi de Steeve Gagnon devant le tribunal pour le début de son enquête préliminaire, au palais de justice d'Amqui. Il est l'auteur présumé de l'attaque au camion-bélier qui a fait trois victimes, le 13 mars 2023 à Amqui.
Quatorze chefs d'accusation sont portés contre lui: trois de meurtre prémédité, neuf de tentative de meurtre et deux de conduite dangereuse ayant causé la mort.
Les accusations de meurtre prémédité l'exposent à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.
La première journée de témoignages a été consacrée à des personnes qui ont été témoins des événements et à des policiers de la Sûreté du Québec (SQ) qui étaient au poste de la SQ au moment où il s'est livré de lui-même après les événements. Le contenu de leurs témoignages ne peut être rapporté puisque ceux-ci sont frappés d'un interdit de publication, comme c'est habituellement le cas à cette étape des procédures.
Une trentaine de témoins devraient être entendus et cinq jours d'audiences ont été prévus.
Lundi, l'accusé était calme en écoutant les témoins et s'est retourné à quelques reprises pour regarder par la fenêtre derrière lui.
L'enquête préliminaire, présidée par la juge Annick Boivin, a pour but de déterminer si la preuve est suffisante pour aller à procès.
Steeve Gagnon est représenté par Me Hugo Caissy alors que le dossier de la poursuite est soutenu par les procureurs Simon Blanchette et Jérôme Simard.
La tragédie a coûté la vie à Simon-Guillaume Bourget (41 ans), à Gérald Charest (65 ans) et à Jean Lafrenière (73 ans).
Aucune demande d'évaluation psychiatrique n'a été faite, tant du côté du procureur de la Couronne, Simon Blanchette que de la défense.
Cette affaire a sérieusement ébranlé la petite communauté de 6300 habitants. Les policiers ont déjà indiqué que Steeve Gagnon aurait agi de façon délibérée, un geste que personne n'arrive à s'expliquer.
Le premier ministre François Legault était lui-même intervenu dans la foulée de cette tragédie, laissant entendre que l'accusé était reconnu comme étant à risque et invitant la population à agir lorsqu'elle constatait des comportements inquiétants dans son entourage.
Avec de l'information de Pierre Saint-Arnaud pour La Presse canadienne