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Le directeur national de la santé publique par intérim, le docteur Luc Boileau, a fait le point dimanche sur l'évolution de la situation actuelle de la COVID-19 au Québec.
Devant la montée des cas, les autorités de santé publique n'entrevoient plus de lever l'obligation de porter un masque dans les lieux publics avant la mi-avril.
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Le Dr Boileau a attribué l'augmentation des cas de COVID-19 dans la province à la montée du sous-variant Omicron BA.2 et à la levée récente des mesures sanitaires, ce qui était attendu.
«La situation a beaucoup évolué (...) On se préparait à une hausse de cas. (…) On n’est pas surpris», affirme-t-il en conférence de presse dimanche.
Selon les données les plus récentes de l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux, si la tendance se maintient, une hausse des hospitalisations pourrait survenir.
Il rapporte aussi que de nombreuses régions sont touchées par la hausse des hospitalisations et la transmission communautaire. Or, la région de Montréal semble moins touchée pour l'instant.
«Le variant BA.2 progresse (…) On s’attend qu’au moins le deux tiers des cas sont au Québec», lance-t-il.
Il y a une augmentation des cas observée chez les travailleurs de la santé et une hausse du taux de positivité aux tests de dépistage.
En tout, il compte «8600 travailleurs de la santé qui sont absents du travail pour des raisons de maladie, et la grande majorité c'est à cause de la COVID-19.» En comparaison, il y en avait «entre 16 000 et 20 000» en janvier, durant la grande vague du variant Omicron.
La hausse des cas observée depuis une semaine n'est pas encore assez marquée pour conclure définitivement à une sixième vague, a-t-il observé, jugeant quand même ce scénario probable.
Malgré tout, la santé publique ne prévoit pas imposer de nouveau des mesures supplémentaires sur la population et garde le cap pour retirer l'obligation du port du masque à la mi-avril.
Si la quatrième dose de vaccin sera bientôt disponible, il précise toutefois que les personnes vulnérables, quel que soit leur âge, sont «à risque de développer des complications» et doivent rester «vigilantes».
Même si la situation actuelle n'est pas comparable aux mois précédents, la santé publique estime que «la hausse des cas pourrait atteindre la moitié de ce qu'on a connu en janvier».
« La montée du variant BA2 et plusieurs indicateurs sont préoccupants actuellement. Il faut que chaque personne agisse de façon responsable et prudente, selon sa situation », souligne le Dr Boileau.
En effet, la majorité des éclosions sont dues aux rassemblements et activités sociales.
«Les consignes de bases sont toujours de mises : le lavage des mains, la distanciation sociale et le port du masque», rappelle le directeur national de santé publique par intérim. Il ajoute qu'il faut «éviter les contacts avec les personnes vulnérables».
À voir également : Le point sur la quatrième dose avec Daniel Paré
La santé publique indique qu'il faut s'isoler et passer un test de dépistage rapide dès l'apparition de symptômes s'apparentant à la COVID-19. Si le résultat est positif, il faut suivre les consignes d'isolement.
La campagne de rappel pour une quatrième dose de vaccin débutera mardi pour les personnes les plus vulnérables, soit celles qui sont en CHSLD, en résidence pour aînés, qui sont immunosupprimées ou qui sont âgées de 80 ans ou plus.
La santé publique ne prévoit toujours pas recommander une quatrième dose à la population générale. «Nous avons une forte conviction que l'efficacité vaccinale persiste chez les personnes qui ont bénéficié du vaccin, pour la majorité d'entre elles», a dit le Dr Boileau. Comme les personnes vulnérables sont les premières à avoir reçu leurs doses, leur protection s'amoindrira avant celle des autres, d'où la nouvelle campagne de vaccination préventive.
Pendant ce temps, la troisième dose est boudée par beaucoup de Québécois de 5 ans ou plus, qui ne sont que 53 % à l'avoir prise. Chez les 18 à 39 ans, cette proportion baisse à 37 %.
Avec des informations de la Presse canadienne.