Début du contenu principal.
Deux ans après la Commission Laurent, le Parti libéral du Québec (PLQ) estime que la Coalition avenir Québec a «brisé ses promesses» face à la protection des enfants au Québec.
Deux ans après la Commission Laurent, le Parti libéral du Québec (PLQ) estime que la Coalition avenir Québec a «brisé ses promesses» face à la protection des enfants au Québec.
«Il y a deux ans, on s’était dit : "On ne peut plus l’échapper pour nos enfants". Maintenant, on constate qu’il manque toujours des intervenants de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) sur le terrain et qu’il n’existait à ce jour aucun plan de recrutement», a affirmé le chef du PLQ Marc Tanguay mercredi en point de presse.
«C’est le propre d’un gouvernement brouillon qui ne remplit pas ses obligations», a-t-il ajouté.
À voir également : «On a la DPJ qu’on a voulu avoir»: des experts reviennent sur le possible cas d’excision de Québec
La porte-parole de l’opposition officielle pour la protection de la jeunesse, Brigitte B. Garceau, estime pour sa part que la nomination d’un Commissaire au bien-être et aux droits des enfants aurait dû être priorisée dans la mise en œuvre des recommandations de la Commission Laurent.
«On n’a pas priorisé les bonnes recommandations et nous voyons les impacts sur le terrain», a-t-elle mentionné en ajoutant que la situation était décriée autant par les intervenants de la DPJ que par les parents et les avocats. «Ça ne fonctionne pas sur le terrain. La situation est pire qu’il y a deux ans.»
Comme en font foi ces déclarations libérales, il sera extrêmement difficile pour le gouvernement Legault et ceux qui le suivront de laisser traîner sur les tablettes les quelque 280 recommandations de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, aussi appelée la Commission Laurent.
Un an après sa création, le Comité de suivi des recommandations livrait dernièrement un rigoureux cadre d’évaluation de 140 pages contenant des centaines d’indicateurs devant mesurer de façon concrète le progrès de la mise en place de ces recommandations.
Mme B. Garceau a affirmé que la liste d’attente de la DPJ concernant les services d’évaluation comporte encore quelque 4600 enfants. Elle a ajouté que le temps moyen pour obtenir un service d’évaluation dans la région de Montréal serait de 85 jours.
La porte-parole de l’opposition officielle pour la protection de la jeunesse croit qu’un effort doit aussi être mis pour favoriser le bien-être des enfants et pour améliorer les services aux parents.
Le chef du PLQ a profité de son passage devant les journalistes pour énumérer d’autres promesses qui selon lui ont été brisées par le gouvernement de François Legault.
Il cite notamment le troisième lien - qui n'est pas une promesse brisée selon la CAQ, la réforme en éducation, le Programme expérience Québec et le dossier des services de garde.
Concernant ce dernier point, M. Tanguay a précisé que les places manquantes en garderie au Québec et les listes d’attente augmentent.
«Des parents sont à bout, ils n’ont pas de place pour leurs enfants et ils ne peuvent pas retourner sur le marché du travail — prioritairement des femmes. C’est un stress financier et il y a une détresse psychologique», a-t-il affirmé.
«Les belles paroles et les belles promesses de François Legault n’ont pas eu de résultats tangibles positifs sur le terrain», conclut-il.