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Le ministre de la Santé a demandé la production d’un rapport au directeur national de santé publique, Dr Luc Boileau.
Ayant pris connaissance de la série documentaire Père 100 enfants, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a demandé la production d’un rapport au directeur national de santé publique, Dr Luc Boileau, pour trouver une manière d’encadrer le don de sperme artisanal au Québec.
La série documentaire des journalistes Marie-Christine Bergeron et Maxime Landry a révélé que trois donneurs issus de la même famille sont les géniteurs d’au moins 600 enfants de façon artisanale par le biais d’annonces sur le web, mais aussi par l’entremise d’une clinique de procréation assistée, Procrea.
Voyez le reportage de Jean-François Poudrier sur ce sujet dans la vidéo.
«J’ai beaucoup confiance dans le Dr Boileau. Il va nous arriver avec des suggestions», a lancé le ministre. M. Dubé et le directeur doivent également se rencontrer à ce sujet mercredi.
«C’est vraiment un cas de santé publique.»
Plus tôt mardi, le Parti québécois (PQ) et le Parti libéral du Québec (PLQ) demandaient un encadrement «le plus rapidement possible» du don de sperme artisanal.
«C’est stupéfiant [...] c’est très grave», a lancé le député péquiste Pascal Bérubé, lors d’une conférence de presse.
En effet, Père 100 enfants a dévoilé les risques de santé liés à cette situation, notamment par les risques de consanguinité.
«D’abord, [il faut limiter] le nombre de dons possibles» et améliorer «la traçabilité des personnes», a-t-il proposé.
M. Bérubé demande au ministre de la Santé Christian Dubé de «regarder ça sérieusement parce que ça touche des centaines de familles québécoises et des milliers de Québécois. Et c’est pour la vie».
Même son de cloche chez le PLQ qui y voit une situation «extrêmement préoccupante».
«Il ne faut pas que ça soit le Far West», a lancé le chef libéral par intérim, Marc Tanguay, également lors d’une conférence de presse, mardi. On demande aussi un encadrement législatif le «plus rapidement possible».
«Nous sommes préoccupés par les révélations sur les donneurs de sperme et les effets que ça pourrait avoir sur les enfants touchés, dont les impacts génétiques. Il faut que le ministre Dubé se penche rapidement sur la question et s'assure que les familles aient accès à des ressources appropriées. Nous considérons nous aussi qu'il s'agit d'un problème de santé publique et nous offrons notre collaboration au ministre pour amener la meilleure solution», a pour sa part indiqué par écrit le député solidaire Vincent Marissal.
Dans une entrevue exclusive avec Noovo Info, Dr Luc Boileau, s'est avoué surpris par les informations révélées.
«On n’avait pas vu ça arriver», avoue le Dr Boileau. «Sur la scène canadienne, personne n’a vu ça arriver non plus. C’est une situation nouvelle.»
À VOIR | «Père 100 enfants»: vers une limite de dons de sperme par personne?
Une mère de famille affirme que sa fille de 7 ans souffre de rachitisme hypophosphatémique — une maladie transmise génétiquement — en raison du donneur, connu sous le nom de M. Z dans la série documentaire en question. M. Z aurait menti sur plusieurs aspects de sa vie afin de pouvoir donner du sperme et être ainsi le géniteur de plusieurs enfants dont la santé serait affectée.
La série Père 100 enfants est disponible sur la plateforme Crave.
Avec des informations de Julien Denis et d'Émeric Montminy, Noovo Info, et de la Presse canadienne.