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Un procureur a qualifié cette affirmation de «bêtise».
Un avocat du valet de chambre personnel de Donald Trump a accusé mercredi les procureurs fédéraux de l'avoir ciblé parce qu'il avait refusé de coopérer contre l'ancien président dans l'affaire des documents classifiés. Un procureur a qualifié cette affirmation de «bêtise».
Walt Nauta a été inculpé aux côtés de Donald Trump l'année dernière dans une affaire fédérale les accusant de complot en vue de dissimuler des boîtes de documents classifiés à Mar-a-Lago, la propriété du milliardaire à Palm Beach, en Floride. Les deux hommes ont plaidé non coupable.
L'affaire, parmi quatre poursuites pénales contre M. Trump, devait être jugée le 20 mai, mais la juge de district américaine Aileen Cannon a cité de nombreux problèmes qu'elle n'a pas encore résolus pour justifier l'annulation de la date du procès. Les procureurs et les avocats de la défense étaient au tribunal mercredi pour la première fois depuis que le juge a reporté sine die le procès, au début du mois.
Stanley Woodward, un avocat de M. Nauta, a concédé à la juge Cannon qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves pour rejeter l'acte d'accusation au motif de poursuites vindicatives. Mais il a ajouté que c'était suffisant pour qu'elle ordonne aux procureurs de divulguer toutes les communications qu'ils avaient sur Walt Nauta pour voir s'il y avait de l'hostilité.
Il a déclaré qu'il pensait que son client n'était poursuivi que parce qu'il avait refusé de témoigner contre Donald Trump et parce qu'il avait fait valoir son droit au cinquième amendement de ne pas s'auto-incriminer en refusant de témoigner une deuxième fois devant un grand jury.
«Il y a eu une campagne pour amener M. Nauta à coopérer à la première poursuite fédérale contre un ancien président des États-Unis et lorsqu'il a refusé, ils l'ont poursuivi», a fait valoir Me Woodward au juge. «C'est une violation de ses droits constitutionnels.»
Le procureur David Harbach, membre de l'équipe du procureur spécial Jack Smith, qui a porté l'affaire, a qualifié l'argument de Me Woodward de «bêtise» et a déclaré qu'il était courant que les accusés se voient offrir un meilleur traitement s'ils coopéraient – un acte d'accusation ultérieur ne constitue pas une poursuite vindicative.
«Il n'y a pas la moindre preuve d'animosité envers M. Nauta», a soutenu le procureur Harbach à la juge Cannon.
En plus de l’affaire Nauta, Aileen Cannon devait entendre les arguments sur une demande de Trump de rejeter les documents d’accusation au motif qu’ils ne parvenaient pas à articuler clairement un crime et équivalaient plutôt à «une attaque personnelle et politique contre le président Trump» avec une «litanie de griefs creux pour l'usage à la fois du public et des médias».
Les procureurs de l'équipe de Jack Smith, qui a porté l'affaire, s'opposeront à cette demande. M. Trump ne devait pas être présent à l'audience.
Cette requête est l’une des nombreuses requêtes déposées par les avocats de Trump pour classer l’affaire, dont certaines ont déjà été rejetées.
Les arguments surviennent un jour après qu'une requête récemment dévoilée a révélé que les avocats de la défense cherchaient à exclure des preuves des boîtes de dossiers que les agents du FBI ont saisis lors d'une perquisition à Mar-a-Lago en août 2022.
Les avocats de la défense ont affirmé dans la requête que la perquisition était inconstitutionnelle et illégale et que l'affidavit du FBI déposé pour la justifier était entaché de fausses déclarations.
L'équipe de Smith a rejeté chacune de ces accusations et a défendu l'approche d'enquête comme étant «mesurée» et «progressive». Le mandat de perquisition a été obtenu après que les enquêteurs ont collecté une vidéo de surveillance montrant ce qu'ils ont qualifié d'effort concerté pour dissimuler les boîtes de documents classifiés à l'intérieur de la propriété.