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Les familles des victimes de l’attentat à la bombe survenu lors du marathon de Boston se sont réunies samedi matin pour marcher là où leurs proches ont perdu la vie, il y a 10 ans jour pour jour.
Sous le son de la cornemuse et le regard de quelques coureurs, les familles des victimes de l’attentat à la bombe survenu lors du marathon de Boston se sont réunies samedi matin pour marcher là où leurs proches ont perdu la vie, il y a 10 ans jour pour jour.
La mairesse de Boston, Michelle Wu, qui menait sa première campagne pour être élue au conseil municipal au moment de l’attentat, était présente avec les familles pour cette commémoration, tout comme la gouverneure du Massachusetts, Maura Healey.
Devant chaque monument commémoratif installé à l’endroit où les deux bombes ont explosé, la petite foule a observé un moment de silence.
Cette cérémonie plus solennelle a été suivie d’un grand rassemblement public, samedi après-midi, auquel des milliers de personnes ont participé. Des coureurs du marathon, vêtus de leur combinaison jaune et bleu, ainsi que plusieurs joueurs des Red Sox de Boston étaient du nombre.
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«Le souvenir de cette journée ne me quitte jamais», a avoué Jennifer Black, âgée de 71 ans, qui était l’une des participantes du marathon en 2013. Malgré la douleur qui la hante toujours, l’agente immobilière de l’Ohio sera de retour lundi pour courir le marathon.
«Il y a eu tellement de pertes, tellement de douleur… tout ça à cause de la haine, a-t-elle laissé tomber, en sanglots. Il faut prendre soin les uns des autres.»
Trois personnes ont été tuées et plus de 260 autres ont été blessées lorsque les bombes ont explosé près de la ligne d’arrivée du marathon, le 15 avril 2013. Lu Lingzi, une étudiante chinoise de 23 ans diplômée de l'Université de Boston, Krystle Campbell, une gérante de restaurant de 29 ans, et Martin Richard, un garçon de huit ans qui était allé voir le marathon avec sa famille, sont décédés ce jour-là.
Puis, lors d’une chasse à l’homme qui a tenu toute la ville sur le qui-vive pendant quatre jours, l’agent Sean Collier, de l’Institut de technologie du Massachusetts, a été tué par balle alors qu’il se trouvait dans sa voiture. L’agent Dennis Simmonds, de la police municipale, a aussi été tué lors d’un affrontement avec les poseurs de bombes.
C’est finalement un Dzhokhar Tsarnaev ensanglanté et blessé que les policiers ont retrouvé dans le quartier de Watertown, où il s’était caché dans un bateau remisé dans une cour arrière quelques heures après la mort de son frère.
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Tamerlan Tsarnaev, âgé de 26 ans, est mort lorsque son frère l’a heurté avec une voiture en tentant de fuir les lieux où ils venaient de croiser le fer avec les policiers.
«Je crois que nous continuons tous à vivre avec le souvenir de ces journées tragiques d’il y a 10 ans», a récemment avoué l’ancien commissaire de la police de Boston, Bill Evans.
Dzhokhar Tsarnaev a été condamné à mort pour sa participation dans les attentats. Il a toutefois fait les manchettes à plusieurs reprises, ces dernières années, en tentant d’éviter son exécution.
L'attentat n'a pas seulement unifié Boston — sa population a fait de «Boston forte» (Boston Strong) son cri de ralliement —, il a aussi inspiré de nombreux coureurs en herbe et incité des dizaines de personnes à participer au marathon.
«Ça a vraiment montré la résilience de notre sport, de notre ville, et notre désir et d'améliorer le marathon de Boston», a souligné le président de l'Association athlétique de Boston, Jack Fleming.
«L'attentat à la bombe de 2013 a permis aux gens de voir de façon encore plus claire ce que le marathon de Boston a toujours représenté: le sentiment de liberté que l’on a quand on court.»
Samedi, l'accent a été mis sur la mémoire des victimes et des survivants de l'attentat. Mais, comme l’a rappelé la mairesse Wu, ce moment a aussi servi à «se concentrer sur l'avenir de la ville, de nos communautés et de nos familles».