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Alors que certains pays à travers le monde commencent à mettre en place des interdictions ou à éliminer progressivement l'utilisation du tabac, le Canada devrait-il suivre leur exemple?
Alors que certains pays à travers le monde commencent à mettre en place des interdictions ou à éliminer progressivement l'utilisation du tabac, le Canada, chef de file mondial dans la sensibilisation aux dangers du tabagisme, devrait-il suivre leur exemple?
Michael Chaiton, scientifique principal au Centre de toxicomanie et de santé mentale et professeur à l'Université de Toronto, a déclaré à Your Morning de CTV vendredi dernier qu'une approche sans tabac est réalisable au Canada, avec la législation appropriée.
«Je pense que, à mesure que la prévalence du tabagisme diminue, il devient de notre devoir de changer la manière dont nous abordons le problème», a-t-il déclaré.
Ce texte est la traduction d'un article de CTV News.
Cette année, le Canada a annoncé qu'il exigera que des avertissements sanitaires soient imprimés directement sur chaque cigarette individuelle, devenant ainsi le premier pays au monde à adopter cette approche. Cela fait partie de la stratégie du gouvernement visant à réduire le pourcentage de la population canadienne qui fume du tabac à moins de cinq pour cent d'ici 2035.
Pendant ce temps, d'autres pays prennent des mesures plus strictes pour éliminer le tabagisme.
La Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni ont tous deux commencé à travailler sur une interdiction générationnelle du tabagisme, qui empêcherait toute personne née après le 1er janvier 2009 d'acheter légalement des cigarettes. Cette loi élèverait essentiellement l'âge légal pour fumer d'un an chaque année jusqu'à ce qu'elle s'applique à l'ensemble de la population.
La Nouvelle-Zélande a été le premier pays à adopter ce type d'interdiction en décembre dernier, en plus d'adopter une législation réduisant la teneur en nicotine des cigarettes et réduisant le nombre de détaillants pouvant vendre le produit de 90 pour cent.
Bien que rendre illégal ne signifie pas qu'il est impossible d'y accéder, M. Chaiton a déclaré que ces mesures contribuent à réduire le tabagisme chez les jeunes en limitant l'accessibilité, en éliminant la drogue addictive des cigarettes et en rendant plus difficile pour ceux qui n'ont pas encore commencé à fumer de commencer.
«Je pense que toutes ces mesures ensemble envoient le signal que le tabac n'est tout simplement pas un produit commercial normal et que nous sommes prêts à passer à une compréhension similaire à celle que nous avons des autres drogues», estime-t-il.
Au Canada, les adolescents fument déjà moins de cigarettes qu'auparavant, cependant, les taux de vapotage sont parmi les plus élevés au monde, selon Santé Canada.
«Nous avons essentiellement le pire des deux mondes. Nous avons encore des cigarettes sur les étagères, et nous avons aussi le vapotage», a déploré M. Chaiton.
L'agence de la santé indique que 8 % des élèves de la 7e à la 12e année vapotent quotidiennement, tandis que le pourcentage est de 12 % chez les élèves de la 10e à la 12e année.
Le professeur Chaiton explique que le vapotage devrait être proposé comme une alternative à la cigarette pour les personnes qui essaient d'arrêter, car le «vapotage est beaucoup moins dangereux».
Avec la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni qui avancent avec leurs interdictions de fumer, M. Chaiton a avancé que c'était une possibilité pour le Canada également.
«Des choses comme cette génération sans tabac ou l'élimination de la nicotine des cigarettes deviennent plus faisables... surtout dans un pays comme le Canada», a-t-il conclu.