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Un nouveau rapport mondial souligne à quel point certains marchés sont chers au Canada.
Alors que les Canadiens continuent d'être confrontés au coût extrêmement élevé de l'achat d'une maison dans certains des principaux centres urbains du pays, un nouveau rapport mondial souligne à quel point certains de ces marchés sont chers.
Une étude de Demographia, qui examine l'accessibilité du logement à l'échelle internationale, a qualifié Vancouver et Toronto de villes où il est tout simplement «impossible» d'accéder à la propriété. À Montréal, l'accès à la propriété est «sévèrement inabordable».
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
David MacDonald, économiste principal au Centre canadien de politiques alternatives, estime que les conclusions de l'étude ne sont pas surprenantes.
«Cela fait longtemps qu'on l'attend. Nous n'avons pas construit assez de logements, nous n'avons certainement pas eu assez d'investissements gouvernementaux dans le logement abordable pendant des décennies», a-t-il dit.
Le rapport analyse l'accessibilité des revenus moyens dans 94 grands marchés de huit pays: le Canada, la Chine, l'Irlande, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, Singapour, les États-Unis et le Royaume-Uni. Chaque ville est classée en fonction de son score multiple médian, qui est déterminé en divisant le prix moyen des logements dans une ville par le revenu médian brut des ménages.
Un pointage inférieur à trois est considéré comme «abordable»; un score compris entre 3,1 et quatre est considéré comme «modérément inabordable»; un pointage compris entre 4,1 et cinq est considéré comme «sérieusement inabordable»; un score compris entre 5,1 et 8,9 est considéré comme «sévèrement inabordable»; et cette année, une nouvelle catégorie «impossiblement inabordable» a été ajoutée pour les villes ayant obtenu un pointage de neuf ou plus.
Toronto a obtenu un score de 9,3 et se classe au 11e rang sur la liste des villes où le logement est inabordable, tandis que Vancouver a obtenu une note de 12,3 et se classe au troisième rang sur la liste.
«Acheter une propriété en ce moment, je pense que c'est presque hors de question pour ma partenaire et moi. Nous ne pouvons tout simplement pas nous le permettre», a avoué Aman Fiseha, un habitant de Vancouver.
La pénurie de logements fait grimper le prix des maisons au Canada. Selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), il faudrait construire 3,5 millions de logements supplémentaires pour rétablir l'accessibilité financière d'ici à 2030. En avril, le gouvernement fédéral a annoncé des milliards de dollars de dépenses.
Cependant, pour des personnes comme M. Fiseha, il est peut-être trop tard.
«Nous avons envisagé d'étudier les possibilités qui s'offrent à nous aux États-Unis», a-t-il dit.
Le rapport souligne que les coûts du logement dépassant la croissance des revenus sont la principale cause de la crise dans les pays étudiés.
Au Canada, Edmonton est le marché le moins cher pour l'achat d'un logement et est qualifié de «modérément inabordable», avec un pointage de 3,6.
Calgary est considéré comme «sérieusement inabordable» avec un score de 4,6, tandis qu'Ottawa et Montréal sont considérées comme «sévèrement inabordables», avec des pointages respectifs de 5,3 et 5,8.
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Tom Storey, représentant des ventes chez Royal Lepage, affirme que les gens doivent faire preuve d'un peu plus de créativité pour accéder au marché du logement.
«Certaines personnes dont le loyer est contrôlé et qui ont de très bonnes conditions de vie achètent en fait un immeuble de placement comme première propriété qu'elles peuvent mettre sur le marché. Ils s'associent à leurs amis et à leur famille pour coacheter des biens immobiliers et les obtenir», a-t-il expliqué.
Près de 90% des villes étudiées n'ont pas été classées dans la catégorie «impossiblement inabordable», mais aucune des 94 villes n'a obtenu un score inférieur à trois, seuil à partir duquel elles sont considérées comme «abordables».