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Treize ans plus tard, le Conseil du trésor n'a toujours pas ordonné le règlement des plaintes en matière d'équité salariale, déposées en 2010 au nom de milliers d'employées de bureau et de l'administration du réseau de la santé et des services sociaux.
Treize ans plus tard, le Conseil du trésor n'a toujours pas ordonné le règlement des plaintes en matière d'équité salariale, déposées en 2010 au nom de milliers d'employées de bureau et de l'administration du réseau de la santé et des services sociaux.
En dépit d'une pétition à l'Assemblée nationale à cet effet, en mai dernier, et des mobilisations `aux quatre coins de la province au cours de la dernière année', le gouvernement fait toujours la sourde oreille à cet enjeu, qui traîne depuis beaucoup trop longtemps, estiment les représentants de trois syndicats qui se sont mobilisés samedi dans le cadre d'une manifestation devant les locaux du Conseil du trésor à Montréal.
«On ne devrait pas être là aujourd'hui. Les milliers de femmes dans la rue aujourd'hui devraient être avec leur famille, parce que le gouvernement, depuis 12 ans, aurait dû avoir réglé le dossier de l'équité salariale», dénonce Sylvie Nelson, présidente du Syndicat québécois des employées et employés de services.
«Les femmes sont tannées, elles veulent se faire entendre et on ne lâchera pas ça, poursuit-elle. M. Legault, il devrait avoir honte de nous voir dans la rue, pour régler un dossier qui date de douze ans.'
Selon les syndicats, près de 30 000 personnes attendent toujours le règlement de leur plainte en vertu de la Loi sur l'équité salariale, un montant qui pourrait aller dans certains cas de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers de dollars.
«Des milliers de dollars auxquels majoritairement des femmes n'ont pas accès parce que le Conseil du trésor, le gouvernement et François Legault se traînent les pieds dans ce dossier-là», souligne Samuel Sicard, vice-président du personnel administratif au Conseil provincial des affaires sociales.
La très vaste majorité des travailleurs concernés, des agentes administratives, adjointes à la direction et à l'enseignement universitaire, acheteuses, secrétaires médicales et juridiques, entre autres, sont des femmes, dont plusieurs sont mères monoparentales.
«C'est des femmes qui travaillent pour le secteur public (…) Ce sont ces mêmes femmes-là qui ont soutenu aussi le réseau à bout de bras. Donc, je pense, par respect pour ces femmes-là, on doit régler rapidement ce dossier-là, ça a assez traîné», relève Mme Nelson.
«Beaucoup de ces femmes sont dans une situation précaire financièrement, des femmes pour lesquelles on attend un règlement depuis 2010», rappelle Carole Duperré, représentante du personnel de bureau et de l'administration.
«On sait que la conjoncture économique actuelle est difficile présentement avec l'inflation; c'est donc de l'argent, beaucoup d'argent, dont les gens, dont ces femmes, ont besoin pour reprendre leur souffle financièrement», ajoute-t-elle.
Mme Nelson «espère que le gouvernement va comprendre le bon sens et qu'il va régler avec les femmes».
«Je pense que si on a été capables de régler des salaires de député de 30 000 $ par année, je ne peux pas croire qu'on n'est pas capables de trouver de l'argent pour payer les femmes du Québec», laisse-t-elle tomber.