Début du contenu principal.
Les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine ont repris par liaison vidéo vendredi.
Le chef de la délégation russe, Vladimir Medinsky, a publié une photo des pourparlers en cours. Le bureau du président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé à l'Associated Press que les négociations avaient repris.
Pour les dernières nouvelles sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, voyez le dossier Noovo Info.
Les pourparlers de vendredi interviennent trois jours après la dernière rencontre, en Turquie, entre les délégations russe et ukrainienne.
M. Medinsky a déclaré que «nos positions sur la Crimée et le Donbass sont inchangées».
La Russie a annexé la péninsule de la Crimée, dans le sud de l'Ukraine, en 2014. Le Donbass est la région industrielle à prédominance russophone où les séparatistes soutenus par Moscou combattent les forces ukrainiennes depuis 2014.
Les troupes russes ont quitté le site nucléaire fortement contaminé de Tchernobyl tôt vendredi, après en avoir rendu le contrôle aux Ukrainiens, ont indiqué les autorités, alors que les habitants de certaines parties de l'est de l'Ukraine se préparaient à de nouvelles attaques et attendaient des livraisons bloquées de nourriture et d'autres secours humanitaires.
La compagnie d'électricité publique ukrainienne Energoatom a indiqué que le retrait de Tchernobyl est survenu après que des soldats aient reçu des «doses importantes» de radiation en creusant des tranchées dans la forêt dans la zone d'exclusion autour de l'usine fermée. L'Agence internationale de l'énergie atomique a précisé qu'elle ne pouvait pas confirmer de manière indépendante l'allégation d'exposition.
Le chef de l'organisme de surveillance nucléaire de l'ONU a déclaré qu'il dirigerait une équipe vers la centrale déclassée de Tchernobyl en Ukraine «dès que possible».
Rafael Mariano Grossi a écrit sur Twitter que la mission «d'assistance et de soutien» de l'AIÉA à Tchernobyl «sera la première d'une série de missions de sûreté et de sécurité nucléaires en Ukraine».
Les commentaires de M. Grossi faisaient suite à ses visites en Ukraine puis en Russie cette semaine. Il n'a pas précisé ses plans ni donné de calendrier plus précis. Il devait tenir une conférence de presse à Vienne plus tard vendredi.
À lire et à voir également :
Energoatom n'a donné aucun détail sur l'état des soldats qui, selon elle, ont été exposés aux radiations et n'a pas précisé combien ont été touchés.
Edwin Lyman, un expert nucléaire de l'Union of Concerned Scientists, basée aux États-Unis, estime qu'il est «peu probable» qu'un grand nombre de soldats développent une grave maladie des radiations, mais qu'il était impossible de le savoir avec certitude sans plus de détails.
Outre les inquiétudes concernant Tchernobyl, neuf des 15 réacteurs ukrainiens opérationnels sont actuellement en service, dont deux dans l'installation russe de Zaporijja, a indiqué l'AIEA.
Dans ce qui serait la première attaque de ce type, si elle était confirmée, le gouverneur de la région russe de Belgorod a accusé l'Ukraine d'avoir frappé un dépôt pétrolier avec des hélicoptères de combat vendredi.
Le dépôt géré par le géant russe de l'énergie Rosneft est situé à environ 35 kilomètres au nord de la frontière entre l'Ukraine et la Russie. L'attaque a mis le feu à l'installation et deux personnes ont été blessées, selon le gouverneur Vyacheslav Gladkov.
Dans cette photo publiée par le service de presse du ministère russe des urgences le vendredi 1er avril 2022, des pompiers travaillent sur le site de l'incendie dans un dépôt pétrolier dans la région de Belgorod, en Russie. (Service de presse du ministère russe des urgences via AP)
«L'incendie du dépôt pétrolier s'est produit à la suite d'une frappe aérienne de deux hélicoptères des forces armées ukrainiennes, qui sont entrés sur le territoire de la Russie à basse altitude», a écrit le gouverneur sur l'application de messagerie Telegram.
Il n'a pas été possible dans l'immédiat de vérifier l'affirmation ou les images qui circulaient sur les réseaux sociaux de l'attaque présumée. La Russie a déjà signalé des bombardements depuis l'Ukraine, y compris un incident la semaine dernière qui a tué un aumônier militaire, mais pas une incursion de son espace aérien.
Ailleurs, les forces ukrainiennes ont repris les villages de Sloboda et de Lukashivka, situés au sud de la ville assiégée de Tchernihiv et le long de l'une des principales routes d'approvisionnement entre la ville et la capitale ukrainienne, Kyiv, selon le ministère britannique de la Défense.
L'Ukraine a également continué à mener des contre-attaques réussies, mais limitées, à l'est et au nord-est de Kyiv, a indiqué le ministère.
Les forces russes ont soumis à la fois Tchernihiv et Kyiv à des frappes aériennes et terrestres continues, même si Moscou a annoncé mardi qu'elle prévoyait réduire l'activité militaire dans ces zones.
Des soldats ukrainiens transportent le corps d'un civil tué par les forces russes sur le pont détruit à Irpin près de Kiev, en Ukraine, le jeudi 31 mars 2022. La guerre de plus d'un mois a tué des milliers de personnes et chassé plus de 10 millions d'Ukrainiens de leurs foyers dont près de 4 millions de leur pays. (AP Photo/Efrem Lukatsky)
Les responsables occidentaux ont prévenu qu'il y avait de plus en plus d'indications que la Russie utilisait son discours de désescalade en Ukraine comme couverture pour se regrouper, réapprovisionner ses forces et les redéployer pour une offensive renforcée dans l'est du pays.
Le président Zelensky a averti que les retraits russes du nord et du centre du pays n'étaient qu'une tactique militaire pour se renforcer en vue de nouvelles attaques dans le sud-est.
«Nous connaissons leurs intentions, a déclaré M. Zelensky dans son discours vidéo nocturne à la nation. Nous savons qu'ils s'éloignent des zones où nous les avons frappés pour se concentrer sur d'autres zones très importantes où cela peut être difficile pour nous.»
«Il y aura des batailles à venir», a-t-il ajouté.
Des véhicules blindés russes détruits se trouvent à la périphérie de Kiev, en Ukraine, le jeudi 31 mars 2022. (AP Photo/Rodrigo Abd)
M. Zelenskyy a annoncé avoir rétrogradé deux généraux de leur grade militaire. Il a déclaré que «quelque chose les empêchait de déterminer où se trouvait leur patrie» et qu'ils «avaient violé leur serment militaire d'allégeance au peuple ukrainien».
Selon M. Zelenskyy, l'un des généraux avait dirigé la sécurité intérieure du SBU, la principale agence de renseignement. Il a dit que l'autre général avait été le chef du SBU dans la région de Kherson, la première grande ville à tomber aux mains des Russes.
M. Zelenskyy n'a rien dit sur le sort des deux généraux, à part le fait qu'ils ont été rétrogradés.
Suite à un appel de M. Zelenskyy lorsqu'il s'est adressé jeudi au Parlement australien, le premier ministre Scott Morrison a annoncé que son pays enverrait des véhicules blindés de transport de troupes résistants aux mines en Ukraine.
Il a indiqué vendredi que les véhicules Bushmaster à quatre roues motrices, spécifiquement demandés par M. Zelenskyy, seraient transportés par avion vers l'Europe, mais n'a pas précisé combien seraient livrés ni quand.
«Nous n'envoyons pas seulement nos prières, nous envoyons nos armes, nous envoyons nos munitions, nous envoyons notre aide humanitaire, nous envoyons tout cela, nos gilets pare-balles, toutes ces choses, et nous allons envoyer nos véhicules blindés, nos Bushmasters aussi», a déclaré M. Morrison.
Dans la ville portuaire stratégique encerclée de Marioupol, les forces russes ont bloqué jeudi un convoi de 45 autocars qui tentait d'évacuer des personnes après que l'armée russe ait accepté un cessez-le-feu limité dans la région. Seules 631 personnes ont pu sortir de la ville en voiture privée, selon le gouvernement ukrainien.
Les forces russes auraient également saisi 14 tonnes de nourriture et de fournitures médicales dans une douzaine de bus qui tentaient de se rendre à Marioupol, a dénoncé la vice-première ministre Iryna Vereshchuk.
La ville a été le théâtre de certaines des pires souffrances de la guerre. Des dizaines de milliers d'habitants ont réussi à sortir au cours des dernières semaines par des couloirs humanitaires, réduisant la population de 430 000 avant la guerre à environ 100 000 la semaine dernière. Mais les attaques russes continues ont à plusieurs reprises contrecarré les convois d'aide et d'évacuation.
Des réfugiés marchent après avoir fui la guerre de l'Ukraine voisine au poste frontière de Medyka, dans le sud-est de la Pologne, le vendredi 1er avril 2022. (AP Photo/Sergei Grits)
Au début de cette semaine, les Russes ont annoncé qu'ils réduiraient considérablement leurs opérations militaires dans les zones autour de Kyiv et de la ville septentrionale de Tchernihiv afin d'accroître la confiance entre les deux parties et de faciliter les négociations.
Mais dans la banlieue de Kyiv, le gouverneur régional Oleksandr Palviuk a révélé jeudi sur les réseaux sociaux que les forces russes avaient bombardé Irpin et Makariv et qu'il y avait eu des batailles autour de Hostomel. M. Pavliuk a fait état de contre-attaques ukrainiennes et de retraits russes autour de la banlieue de Brovary à l'est.
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a précisé que les renseignements indiquent que la Russie ne réduit pas ses opérations militaires en Ukraine, mais tente plutôt de se regrouper, de réapprovisionner ses forces et de renforcer son offensive dans le Donbass.
«La Russie a menti à plusieurs reprises sur ses intentions», a déclaré M. Stoltenberg. Au même moment, a-t-il dit, la pression est maintenue sur Kyiv et d'autres villes, et «nous pouvons nous attendre à des actions offensives supplémentaires apportant encore plus de souffrances».
Ces derniers jours, le Kremlin, dans un changement apparent de ses objectifs de guerre, a déclaré que son «objectif principal» était désormais de prendre le contrôle du Donbass, qui comprend les régions de Donetsk et Louhansk, y compris Marioupol.