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Des voisins affirment qu'un immeuble à logements situé dans l'arrondissement de Verdun, à Montréal, est reconnu comme étant un populaire Airbnb.
«Il y a généralement des fêtes tous les week-ends», a déploré Pierre S. Fortier, un résident du quartier.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Les personnes qui vivent à proximité de l'immeuble sur l'avenue Bannantyne, près de la rue Hickson en ont assez et disent que les partys s'éternisent et durent parfois jusqu'au petit matin.
«Ma copine, quand elle promène le chien le matin, c'est vers 6h du matin, et les fêtes continuent», a ajouté Pierre S. Fortier.
À Montréal, les locations à court terme d'une durée inférieure à 31 jours doivent faire l'objet d'un certificat délivré par la Ville.
Dans un courriel envoyé à CTV News, l'arrondissement de Verdun a mentionné que l'adresse n'avait pas de certificat et qu'après plusieurs inspections, l'arrondissement a envoyé au propriétaire Karim Kamal une amende de 2500 $.
L'adjoint de M. Kamal a mentionné à CTV News qu'il ne donnerait pas d'entrevues.
L'arrondissement a également avisé Revenu Québec, qui a le pouvoir d'imposer des amendes plus élevées.
«Revenu Québec traite avec diligence toutes les plaintes et tous les rapports reçus», a avancé le porte-parole Claude-Olivier Fagnant dans un courriel. «Kamal Capital Inc. et son directeur Karim Olivier Kamal ont déjà reçu cinq constats d'infraction relatifs à l'hébergement touristique à court terme. Une audience dans l'une de ces causes est prévue pour le 10 juin.»
Les données sur l'hébergement touristique sont publiées trimestriellement sur le site web de Revenu Québec.
Selon M. Fagnant, l'agence a effectué 528 inspections à Montréal et émis 428 constats d'infraction.
Au total, 279 condamnations ont été prononcées et des amendes totalisant 1 192 425 $ ont été imposées, a-t-il ajouté.
Les défenseurs en droit du logement affirment que la location illégale de logements à court terme demeure un problème, et ce, plusieurs mois après l'adoption d'une loi visant à le régler.
Cédric Dussault, porte-parole du RCLALQ (Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec), affirme qu'il y a des lacunes dans la loi et que c'est la raison pour laquelle il y a toujours autant d'Airbnb au Québec.
«Nous en sommes maintenant à plus de 31 000 dans la province de Québec», a-t-il affirmé. «Et nous savons qu'une grande majorité d'entre eux sont illégaux.»
La Ville de Montréal dispose d'une équipe chargée de réprimer les inscriptions illégales, mais elle a soutenu qu'elle avait besoin d'une plus grande collaboration de la part de Québec.
«Nous avons des inspecteurs, nous faisons pression et nous voulons faire pression davantage», a souligné le conseiller municipal Robert Beaudry.
La ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a soutenu que tout était en place pour que chacun «puisse jouer son rôle».
«La hausse des taux d'enregistrement et les amendes imposées à ce jour (3,9 millions de dollars) en sont la preuve», a répliqué Mme Proulx.
L'annonce du fameux Airbnb de Verdun a été retirée sur le site, mais les défenseurs en droit du logement estiment qu'il s'agit d'une goutte d'eau dans l'océan.
Airbnb a déclaré qu'il suivait le système du Québec et qu'il plaidait depuis longtemps pour «un système qui nous permette de mieux vérifier les informations soumises par les hôtes par rapport aux données gouvernementales», a indiqué le porte-parole Matt McNama.
En ce qui concerne l'annonce à Verdun, M. McNama a déclaré qu'Airbnb n'avait reçu aucune plainte de la part des voisins à propos de l'adresse.
Notre politique en matière de troubles de l'ordre public interdit les fêtes perturbatrices et non autorisées dans les annonces Airbnb ainsi que dans les soi-disant «maisons de fête», a-t-il déclaré. «Les personnes qui tentent d'enfreindre ces règles s'exposent à des conséquences, allant de la suspension du compte à la suppression de la plateforme.»