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Un repas au poulet payé par l'employeur serait à l'origine d'une éclosion d'une trentaine de cas de COVID-19 au bureau de Postes Canada de St-Eustache dans les Laurentides.
Un repas au poulet payé par l'employeur serait à l'origine d'une éclosion d'une trentaine de cas de COVID-19 au bureau de Postes Canada de St-Eustache dans les Laurentides.
Le Syndicat des travailleurs des postes dénonce cette pratique alors que les opérations sont de plus en plus difficiles sur le terrain avec le variant Omicron.
Le lunch en question a eu lieu le 21 décembre dernier, 5 jours après la sortie du premier ministre François Legault pour limiter les rassemblements des Fêtes à 10 personnes. Les repas payés par l'employeur sont monnaie courante dans les bureaux de Postes Canada depuis plusieurs années. Le président de la section locale du Syndicat des travailleurs des postes de Montréal, Alain Robitaille, croit qu'il faut y mettre fin d'urgence en contexte de pandémie. Ses demandes répétées sont restées lettre morte par l'employeur.
«Je ne veux pas faire de dogmatisme syndical, mais on est dans un contexte de pandémie. C'est n'est pas une bonne idée de payer des lunchs à nos travailleurs pour qu'ils retirent leur masque en milieu de travail, prévient Alain Robitaille. Ça se veut un évènement festif qui garde les gens captifs dans l'installation et l'employeur n'a pas les ressources (nécessaires) pour superviser ces travailleurs.»
Il suggère d'autres alternatives comme des cartes-cadeaux pour motiver les employés en contexte de pandémie.
Les cas de COVID-19 ont pratiquement doublé en deux semaines au sein des travailleurs des postes de la Métropole avec plus de 805 cas depuis le début de la crise.
Le syndicat montréalais questionne également une autre pratique de l'employeur pour éviter de prolonger les délais de livraison en cette cinquième vague de pandémie.
Postes Canada effectue des «mises à jour» de certaines routes en envoyant des travailleurs de l'extérieur prêter main-forte aux employés locaux dans bureaux ciblés. C'est notamment le cas au centre de Pointe-Claire Dorval où une vingtaine de personnes sont arrivées sur place, lundi. À peine 24 heures plus tard, un travailleur obtenait un résultat de test positif à la COVID-19.
«On est rendu à des 15 000 cas (par jour) et on reprend sensiblement comme s'il n'y avait pas de pandémie et de variant Omicron. C'est très décevant de voir ça de la part de la société d'État, trouve Alain Robitaille. On se restreint à nos bulles familiales pendant que Postes Canada fait des gestes qui à mon avis comportent un niveau de risques évitable. C'est malheureusement nos travailleurs qui prennent ces risques-là.»
Dans les heures suivant le diagnostic, Postes Canada a décidé de renvoyer la vingtaine de travailleurs supplémentaires à la maison. Deux opérations similaires sont prévues dans les succursales de Beaconsfield et Pierrefonds du 24 au janvier au 4 février ce qui inquiète le Syndicat des travailleurs des postes.
La société d'État affirme avoir mis en place des plans d'urgence dans un communiqué émis vendredi pour assurer la poursuite des opérations. Elle dit «prioriser la santé et la sécurité de ses employés et des collectivités desservies».
Postes Canada n'a toujours pas répondu à nos demandes d'entrevue.
Avec la collaboration d'Étienne Phénix, journaliste Noovo Info Montréal