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«C'est une loi obsolète et les montants offerts sont ridiculement bas présentement.»
La porte-parole de Québec solidaire (QS) en matière de Solidarité sociale, Catherine Dorion, exige une réforme de la loi sur l’aide sociale en raison de la hausse drastique du coût de la vie.
La députée de Taschereau a déposé mardi une pétition à l’Assemblée nationale afin d’augmenter la limite des revenus admissibles des prestataires d’aide sociale, qui ne permettent même plus de «couvrir les besoins essentiels des familles».
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«C'est une loi obsolète et les montants offerts sont ridiculement bas présentement. Ça a des conséquences désastreuses sur la santé des prestataires et ça coûte cher à l'État qui se prive du potentiel d'une grande partie de la population», a déploré Catherine Dorion par voie de communiqué.
QS explique que cette initiative survient à la suite d’une plainte de prestataires d’aide sociale, qui ont contacté l'Association pour la défense des droits sociaux Québec métropolitain (ADDSQM).
«Cette règlementation n'a pas été mise à jour depuis 1999, les montants ne suivent pas du tout l'augmentation du coût de la vie ni les besoins de main-d'œuvre», a lancé Mme Dorion.
Catherine Dorion a par ailleurs demandé au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, que les montants des prestations soient «minimalement majorés à l’inflation d’aujourd’hui» et qu’ils soient indexés chaque année.
«C’est le minimum», a-t-elle mentionné.
La députée solidaire a également critiqué la loi actuelle, qui empêche les personnes sur l’aide sociale de travailler à temps partiel sans se faire couper leurs prestations.
«Les gens peuvent faire seulement 200$ par mois avant d'être coupés à 100%. Ça équivaut à environ 4 heures par semaine au salaire minimum», a ajouté Mme Dorion.
Crédit photo: Banque d'images Envato
«Ce que je demande au ministre, c'est que les montants permis soient minimalement majorés à l'inflation d'aujourd'hui et qu'ensuite ils soient indexés chaque année. C'est le minimum», ajoute Catherine Dorion.
En 2022, un adulte sans contraintes temporaires à l’emploi faisant une demande à l’aide sociale recevra une prestation totale de 726$ par mois.
Un Québécois avec contraintes temporaires à l’emploi peut toucher une allocation supplémentaire de 144$, soit un total de 870$ par mois.
Des prestations qui ont notamment été critiquées par l’ADDSQM.
«Le mois passé, le ministère m'a coupé 150$ sur ma prestation parce que j'avais trop travaillé, j'aurais eu besoin de cet argent-là! Avec la prestation de base à 726$ par mois c'est difficile de payer le loyer, la nourriture et tout, surtout depuis que tout augmente à un rythme aussi fou. Le règlement n'a pas changé depuis 23 ans, il serait temps qu'il suive le coût de la vie», a raconté Denis Saint-Pierre, un des initiateurs de la pétition.