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La paire de Deschamps et Stellato-Dudek ainsi que le duo en danse composé de Gilles et Poirier représentent les deux meilleurs espoirs de médaille pour le Canada durant ces Mondiaux.
Le malheur des uns fait parfois le bonheur des autres, et les patineurs canadiens qui n'ont pas pu participer aux Championnats du monde de patinage artistique à Montréal en 2020 sont heureux d'avoir la chance de s'exécuter devant parents et amis quatre ans plus tard.
Montréal devait accueillir l'événement en mars 2020, mais il a finalement été annulé à quelques jours d'avis en raison du début de la pandémie de COVID-19. Patinage Canada a dû soumettre une nouvelle candidature et a de nouveau gagné la présentation des Mondiaux, qui auront enfin lieu dans la métropole québécoise du 20 au 24 mars au Centre Bell.
«Quelqu'un a dit à Maxime et moi que si les Mondiaux ont été annulés en 2020, c'était pour nous permettre d'y participer», a raconté Deanna Stellato-Dudek après un entraînement sur la glace du Centre Bell, lundi.
Maxime Deschamps et elle venaient de commencer leur partenariat en 2019 et n'auraient pas participé à l'événement à Montréal s'il avait eu lieu en 2020. C'est la même chose pour plusieurs membres de l'équipe canadienne.
Des 15 patineurs canadiens qui seront en action cette semaine, seulement cinq avaient été nommés au sein de l'équipe en 2020 — Piper Gilles et Paul Poirier en danse, ainsi que Trennt Michaud, Marjorie Lajoie et Zachary Lagha en couple.
«Je pense que tout arrive pour une raison, avait souligné Madeline Schizas lors d'un premier entraînement au Centre Bell, plus tôt en mars. Je ne pense pas que j'aurais été vraiment prête si j'avais été nommée sur l'équipe il y a quatre ans. Mais maintenant, je me sens prête.»
La paire de Deschamps et Stellato-Dudek ainsi que le duo en danse composé de Gilles et Poirier représentent les deux meilleurs espoirs de médaille pour le Canada durant ces Mondiaux.
Deschamps, de Vaudreuil-Dorion, et Stellato-Dudek, qui est originaire de Chicago, mais qui s'entraîne maintenant à Montréal, ont connu une progression fulgurante depuis le début de leur association.
Doubles champions nationaux en titre, ils ont trois victoires en Grand Prix à leur palmarès, dont un triomphe aux Internationaux Patinage Canada l'automne dernier. Ils ont récemment gagné les Championnats des quatre continents, le mois dernier à Shanghai, en Chine.
«Le plus important, c'est d'avoir du plaisir, a dit Deschamps. Nous faisons ça parce que nous aimons ça. Nous voulons reproduire ce que nous réussissons à faire à l'entraînement, et nous espérons que cela nous permettra de monter sur le podium.»
Stellato-Dudek, qui est âgée de 40 ans, a repris le sport en 2016 après une pause de 16 ans. Son parcours l'a menée à une union sur glace avec Deschamps, 32 ans, qui se cherchait une partenaire.
«La vie est toujours remplie de drôles de coïncidences, a dit Deschamps. Elle est arrivée au bon moment. J'ai saisi ma chance de patiner avec elle, et elle a saisi cette chance de déménager ici. Elle a fait plusieurs sacrifices.»
Pour leur part, Gilles et Poirier sont les vétérans de la délégation canadienne, eux qui ont même connu les derniers Mondiaux au Canada, en 2013 à London, en Ontario.
«C'était à l'époque nos premiers Mondiaux, a rappelé Poirier. L'annulation a été difficile, il y a quatre ans. Nous avions préparé un programme spécial sur la musique d'un artiste canadien, mais nous n'avions pas pu le présenter. Nous avons hâte de finalement pouvoir patiner ici, au Centre Bell.»
Gilles et Poirier ont gagné le bronze aux Mondiaux en 2021 et 2023. Ils ont remporté les trois derniers Championnats canadiens et ont aussi triomphé aux récents Championnats des quatre continents.
La compétition de danse sera toutefois présentée en dépit d'un nuage noir qui plane au-dessus du duo composé de Laurence Fournier Beaudry et Nikolaj Sorensen. Ce dernier a été accusé d'agression sexuelle par une entraîneuse et ex-patineuse américaine. Les allégations n'ont pas été prouvées en cour et le dossier est sous la tutelle du Bureau du Commissaire à l’intégrité dans le sport (BCIS).
Interrogé au sujet de la vente des billets plus tôt en mars, le directeur principal, services aux événements et de production, chez Patinage Canada, Terry Sheahan, avait mentionné que les ventes allaient bien, mais surtout le samedi, lors de la présentation des programmes libres en danse et chez les hommes. Il restait encore «beaucoup» de billets à vendre les autres journées, avait-il ajouté.