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Les voisins arabes d’Israël, la Jordanie et l’Égypte, ainsi que l’Arabie saoudite et la Norvège, ont également exprimé leur grave préoccupation et leur forte opposition aux nouveaux plans de colonisation.
Deux ministres israéliens ultranationalistes ont rejeté d’une manière provocante les condamnations mondiales de la construction de nouvelles colonies israéliennes en Cisjordanie, promettant à la place de doubler et de légaliser des dizaines d’avant-postes rebelles dans le territoire occupé.
Le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir ont réaffirmé leur engagement à étendre l’autorité israélienne sur les terres que les Palestiniens recherchent pour un futur État. Leurs commentaires sont intervenus après que les États-Unis ont exprimé leur opposition à cette décision et que quatre pays européens ont ajouté leurs critiques.
M. Smotrich a déclaré que lui et ses alliés au sein du gouvernement — le plus à droite de l’histoire d’Israël — restent «déterminés à supprimer complètement les restrictions à la construction en Judée-Samarie», faisant référence à la Cisjordanie par ses noms bibliques.
«Les désaccords sont autorisés, même entre amis», a-t-il ajouté.
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M. Ben-Gvir, qui vit également dans une colonie juive en Cisjordanie occupée, a exhorté les États-Unis et l’Europe à «cesser de s’inquiéter».
«La Terre d’Israël appartient au peuple d’Israël, a-t-il mentionné avec insistance. Neuf colonies, c’est bien. Mais ce n’est toujours pas suffisant. Nous en voulons beaucoup plus.»
Mardi, certains des principaux diplomates européens se sont joints aux États-Unis pour censurer Israël sur ses projets de construire 10 000 nouveaux logements dans les colonies existantes en Cisjordanie et de légaliser rétroactivement neuf avant-postes. Le cabinet du premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé la mesure, dimanche, à la suite d’une flambée de violence à Jérusalem.
«[Nous] sommes profondément troublés par l’annonce du gouvernement israélien, lit-on dans la déclaration conjointe des ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Royaume-Uni et des États-Unis. Nous nous opposons fermement à ces actions unilatérales qui ne feront qu’exacerber les tensions entre Israéliens et Palestiniens.»
Les voisins arabes d’Israël, la Jordanie et l’Égypte, ainsi que l’Arabie saoudite et la Norvège, ont également exprimé leur grave préoccupation et leur forte opposition aux nouveaux plans de colonisation.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré mardi dans un communiqué que le Canada s’oppose fermement à l’expansion des colonies.
«Le Canada est préoccupé par l’annonce du gouvernement d’Israël selon laquelle il tentera de légaliser rétroactivement neuf avant-postes de colonies illégales en Cisjordanie, ainsi que par ses plans visant à poursuivre la construction de nouveaux logements dans les colonies existantes», a-t-elle déclaré.
«Le Canada s’oppose fermement à l’expansion des colonies, conformément à sa politique de longue date. De telles mesures unilatérales mettent en péril les efforts visant à instaurer une paix globale, juste et durable.»
Mme Joly a également indiqué que le Canada est profondément troublé par l’instabilité croissante et les pertes de vie en Israël et en Cisjordanie.
«Le Canada soutient fermement les peuples israélien et palestinien dans leur droit de vivre en paix, en sécurité, dans la dignité et sans crainte. Nous condamnons sans équivoque tous les actes de terrorisme et de violence contre les civils.»
Il n’y avait aucune mention des conséquences potentielles par les pays qui s’opposent à cette décision.
Malgré des années de frustration accumulée et une escalade de la rhétorique sur les colonies israéliennes en expansion rapide qui menacent la réalisation de la solution à deux États — un objectif du processus de paix depuis des années — les États-Unis et l’Union européenne ont évité de prendre des mesures sérieuses.
Le nouveau gouvernement israélien pourrait néanmoins tester les liens les plus étroits du pays. Dans un accord de coalition controversé, le premier ministre Benjamin Netanyahu a promis au ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich l’autorité sur l’organisme de défense responsable de la planification des colonies et de la construction palestinienne dans certaines parties de la Cisjordanie où Israël maintient un contrôle civil.
Une fois qu’il aura reçu ces pouvoirs, M. Smotrich s’est engagé à «normaliser» la vie de plus de 500 000 colons israéliens en Cisjordanie, en effaçant les différences entre vivre dans une colonie et à l’intérieur de la frontière internationalement reconnue d’Israël et annexer effectivement le territoire de Cisjordanie. Une telle décision entraînerait un contrecoup généralisé.
Israël a conquis la Cisjordanie ainsi que Jérusalem-Est et la bande de Gaza lors de la guerre du Moyen-Orient de 1967. La plupart de la communauté internationale considère les colonies israéliennes comme illégales et comme un obstacle à la paix. Quelque 700 000 colons israéliens vivent en Cisjordanie et à Jérusalem-Est annexée par Israël.
Les ultranationalistes qui s’opposent à la création d’un État palestinien constituent la majorité du nouveau gouvernement israélien, qui a déclaré que la construction de colonies était une priorité absolue.
Avec des informations de La Presse Canadienne