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Les manifestants pleurent aussi la mort de trois personnes tuées devant un centre culturel kurde à Paris il y a deux semaines.
Des milliers de Kurdes vivant en France et venant de l'Europe ont manifesté samedi à Paris pour exprimer leur colère suite au meurtre non résolu de trois militantes kurdes dans la capitale française il y a 10 ans.
Les manifestants pleurent aussi la mort de trois personnes tuées devant un centre culturel kurde à Paris il y a deux semaines dans ce que les procureurs ont appelé une attaque raciste.
Escortés par la police, une dizaine d'autobus venant d’Allemagne, des Pays-Bas, de Suisse et de Belgique ont transporté des militants kurdes jusqu'au lieu du rassemblement, près de la gare du Nord, dans le nord de Paris. La manifestation a été organisée pour marquer le 10e anniversaire des meurtres de Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez le 9 janvier 2013.
Cansiz était un fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), que la Turquie, les États-Unis et l’Union européenne considèrent comme un groupe terroriste.
Des activistes kurdes soupçonnent les services de renseignement turcs d’être impliqués dans le meurtre. L’agresseur présumé, un citoyen turc, est décédé en détention française avant le procès. Les responsables turcs ont laissé entendre à l’époque que les assassinats auraient pu faire partie d’une querelle interne entre militants kurdes ou d’une tentative de faire dérailler les pourparlers de paix.
Les marcheurs portaient des banderoles et des portraits des victimes, ainsi que des drapeaux du PKK, interdits en Turquie.
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La police de Paris était en alerte samedi après des escarmouches lors de rassemblements kurdes dans le passé, notamment en réponse à l'attentat du mois dernier.
Après l’attaque du 23 décembre, l’assaillant présumé a déclaré aux enquêteurs qu’il avait une haine «pathologique» des étrangers non européens, selon les procureurs. Il fait face à des accusations préliminaires de meurtre à motivation raciale, bien que les militants kurdes soupçonnent que l’attaque était motivée par des motifs politiques.
La semaine dernière, la Turquie a convoqué l’ambassadeur de France pour ce qu’elle a appelé la propagande des militants kurdes en France après la fusillade.
Le PKK mène une insurrection séparatiste contre l’État turc depuis 1984. L’armée turque a combattu des militants kurdes affiliés au PKK dans le sud-est de la Turquie ainsi que dans le nord de l’Irak, et a récemment lancé une série de frappes contre des cibles militantes kurdes dans le nord de la Syrie.