Début du contenu principal.
Le taux d’inoccupation établi à 0,2 % à Rimouski cause des maux de tête aux citoyens qui doivent déménager cette semaine.
Le taux d’inoccupation établi à 0,2 % à Rimouski cause des maux de tête aux citoyens qui doivent déménager cette semaine. Le Comité Logement Bas-Saint-Laurent estime qu’environ 20 à 25 ménages n’auront pas de logement permanent le premier juillet.
Certains iront chez des proches ou de la famille, d’autres sont pris en charge par l’Office de l’habitation Rimouski-Neigette (OHRN) afin d’être placés dans un motel ou dans des logements temporaires de dépannage.
Le coordonnateur du Comité Logement, Alexandre Cadieux, souligne que les logements les plus rares sont ceux de deux chambres et plus. « Le taux d’inoccupation est de 0,2 % à Rimouski, mais pour les logements à deux chambres à coucher et plus, on est à 0,0 %. Statistiquement, il n’y a pas de logements à deux chambres et plus pour les familles ou les collocations. »
Pour sa part, le maire de Rimouski, Guy Caron, indique que la situation est sous contrôle et que « personne ne sera à la rue ». Il précise que la Ville n’a pas eu recours à un service de dépannage d’urgence.
« La situation est comparable à l’an passé. Rimouski avait adhéré au service d’aide à la recherche de logement pour les gens qui ne se qualifient pas pour l’OHRN et finalement on n’a pas eu besoin de services de dépannage de la part de la Ville. Encore cette année la Ville n’a pas besoin pour l’instant de recourir à des services de dépannage d’urgence parce que l’OHRN réussit à pallier la situation. »
Guy Caron, maire de Rimouski
Il n’y a pas de solution miracle à la crise du logement selon M. Cadieux. Il indique qu’à court terme, les organismes doivent continuer de donner des services d’hébergement temporaire et d’entreposage, mais que le gouvernement doit investir davantage pour du logement social afin de régler le problème à plus long terme.
Alexandre Cadieux estime que l’annonce de la ministre des Affaires municipales Andrée Laforest de construire 3000 nouveaux logements sociaux et abordables est insuffisante.
La ministre a admis que Rimouski figure parmi les villes surveillées par le gouvernement en raison de la crise du logement. « Avec le déplacement des familles et des étudiants en région, dans plusieurs municipalités on a une crise du logement, a-t-elle dit en conférence de presse. On ne peut pas se le cacher : Sherbrooke, Granby, Rimouski, Trois-Rivières, du matin au soir on regarde ce qui se passe dans ces municipalités-là. »
Alexandre Cadieux craint cependant que le concept de logement abordable ne s’adresse pas aux personnes les plus touchées par le contexte actuel.
« Le terme ‘’abordable’’ est très flou. C’est combien abordable ? Est-ce que ‘’abordable’’ pour Montréal et Rimouski c’est la même chose ? Abordable pour qui ? Pour une famille avec deux enfants et des parents qui font 70 000 $ par année ce n’est pas la même chose que pour quelqu’un sur l’aide sociale. »
Alexandre Cadieux, coordonnateur du Comité Logement Bas-Saint-Laurent
Alors que les logements se font de plus en plus rares, les loyers sont également de plus en plus dispendieux.
Le Comité Logement Bas-Saint-Laurent reçoit aussi un fort volume d’appels de locataires qui peinent à faire respecter leurs droits. Selon l’organisme, plusieurs se font menacer d’expulsion, d’autres doivent se plier à différentes conditions pour pouvoir rester dans leur logement, ou encore acceptent une forte augmentation de loyer. « En temps de crise, les gens se sentent obligés d’accepter des hausses de 200 à 300 $ par mois de peur de se retrouver sans logement », ajoute Alexandre Cadieux.
Il dénonce l’absence de mécanismes obligatoires pour contrôler les hausses abusives. « On aimerait que la ministre se mette à travailler là-dessus, ce n’est pas quelque chose qui est compliqué et qui prend du temps comparativement à la construction de nouveaux logements. »