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Le ministre indien Piyush Goyal devrait rencontrer lundi son homologue canadienne, Mary Ng, à Ottawa.
À l'occasion de la visite du ministre indien du Commerce, Piyush Goyal, au Canada cette semaine, des entreprises canadiennes espèrent que les deux pays s'engageront à signer un accord commercial cette année, après plus d'une décennie de pourparlers.
«Cela me semble être une évidence, a affirmé Goldy Hyder, directeur général du Conseil canadien des affaires. Nous devons avoir la capacité de démontrer que les démocraties peuvent fonctionner pour les entreprises.»
Le ministre Goyal doit rencontrer son homologue canadienne, Mary Ng, au cours d'un événement lundi à Ottawa, avant de rejoindre une délégation de grandes entreprises indiennes mardi à Toronto.
En entrevue, M. Hyder a dit espérer que les deux pays s'entendraient pour arriver à un accord commercial cette année, car de multiples négociations sont en cours depuis 2010 et les cycles électoraux pourraient encore prolonger ces pourparlers.
Il note que le premier ministre indien, Narendra Modi, se dirige vers une élection au printemps suivant. Trudeau gouverne également avec une minorité, ce qui signifie que les libéraux pourraient faire face à une élection s'ils perdent un vote de confiance.
M. Hyder espère que le premier ministre Justin Trudeau sera prêt à signer un accord commercial avant ou pendant sa visite prévue à New Delhi en septembre pour le sommet des dirigeants du G20.
L'Inde est la principale source d'immigration du Canada, avec notamment des spécialistes des données, des étudiants et des travailleurs étrangers temporaires. Le pays est l'une des principales cibles du Canada en matière d'investissements étrangers, en particulier pour les fonds de pension et les entreprises telles que Brookfield Corp, et est en train de devenir un carrefour pour la recherche sur les semi-conducteurs complexes, les vaccins et les sciences de la vie.
En novembre, les libéraux ont identifié l'Inde comme un partenaire clé dans leur stratégie indo-pacifique, qui appelle à davantage de liens économiques et de sécurité avec les pays de la région, comme contrepoids à l'influence grandissante de la Chine.
La Fondation Asie-Pacifique du Canada, un organisme d'analyse commerciale et technologique, affirme que l'Inde pourrait bénéficier de l'importation de plus de récoltes, de composés chimiques, de produits du bois et de minéraux canadiens, tandis qu'un accord commercial rendrait Ottawa plus résilient économiquement aux conflits entre les États-Unis et la Chine.
«Au fil des ans, le Canada n'a obtenu qu'une part relativement petite du marché en croissance rapide de l'Inde, lit-on dans un rapport publié l'automne dernier par l'analyste Pia Silvia Rozario. La relation commerciale actuelle est encore en deçà de son plein potentiel.»
M. Hyder pense également que les libéraux feraient plus de progrès avec l'Inde s'ils assouplissaient leur approche en matière d'équité dans les accords commerciaux.
Au cours des dernières années, les libéraux ont signé des accords avec des clauses spécifiques pour les petites entreprises, pour celles détenues par des femmes et des minorités et pour la préservation de l'environnement.
L'organisme Human Rights Watch a critiqué le gouvernement Modi et dénoncé «une grave régression des droits de la personne et des protections constitutionnelles», conduisant le Nouveau Parti démocratique à exhorter les libéraux à limiter leur implication dans les événements du G20.
L'Inde soutient depuis longtemps que le Canada n'en fait pas assez pour dénoncer certains séparatistes sikhs qui ont vénéré des personnes reconnues coupables de terrorisme.