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L'armée israélienne n'a pas fait de commentaire immédiat.
Au moins 42 personnes, dont des enfants, ont été tuées à Gaza par des frappes israéliennes dans la nuit de jeudi à vendredi, alors que les sirènes d'alerte retentissaient dans tout Israël et que les pourparlers de cessez-le-feu, déjà au point mort, devaient reprendre.
Selon le personnel de l'hôpital des Martyrs d'Al Aqsa, plus d'une dizaine de femmes et d'enfants ont été tués par les frappes qui ont touché plusieurs endroits du centre de Gaza, notamment Nuseirat, Zawaida, Maghazi et Deir al Balah.
Des dizaines de personnes ont également été tuées dans l'enclave jeudi, ce qui porte le total des personnes tuées au cours des 24 dernières heures à 56.
L'armée israélienne n'a pas commenté les dernières frappes dans l'immédiat, mais elle assure depuis longtemps qu'elle ne vise que les militants. Elle impute la responsabilité des morts civiles au Hamas.
Les frappes de jeudi ont touché des officiers de sécurité du Hamas et une zone humanitaire reconnue par Israël. Vendredi, Omar al-Derawi, un journaliste indépendant, a été tué. Des journalistes de l'Associated Press ont vu certains de ses amis et collègues pleurer près de son corps à l'hôpital.
Les Israéliens se sont également réveillés tôt vendredi matin face à des attaques. Israël a indiqué que des missiles avaient été tirés sur le pays depuis le Yémen, ce qui a déclenché des sirènes d'alerte aérienne à Jérusalem et dans le centre d'Israël, poussant les gens à se réfugier dans des abris.
Il n'y a eu aucun rapport immédiat de blessés ou de dégâts, bien qu'une faible explosion, probablement causée par un missile ou les intercepteurs, ait pu être entendue à Jérusalem. L'armée israélienne a affirmé qu'un missile avait été intercepté.
Par ailleurs, les efforts de négociation en vue d'un cessez-le-feu devraient reprendre vendredi.
Le bureau du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a confirmé qu'il avait autorisé une délégation comprenant des membres du Mossad, l'agence de renseignement, de Shin Bet, l'agence de sécurité intérieure, et de l'armée à poursuivre les négociations au Qatar.
Les pourparlers menés par les États-Unis ont été à plusieurs reprises au point mort au cours des 15 mois de guerre, déclenchés par l'attaque du 7 octobre 2023 des militants dirigés par le Hamas contre Israël. Les militants ont tué environ 1200 personnes, principalement des civils, et en ont enlevé environ 250 autres. Une centaine d’otages se trouvent toujours à Gaza, dont au moins un tiers serait mort.
L’offensive israélienne en représailles a tué plus de 45 500 Palestiniens à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire, qui affirme que les femmes et les enfants représentent plus de la moitié des victimes. Le ministère ne fait pas de distinction entre civils et combattants dans son décompte.
L’armée israélienne affirme qu’elle ne cible que les militants et accuse le Hamas d’être responsable des morts civiles, car ses combattants opèrent dans des zones résidentielles. L’armée soutient avoir tué 17 000 militants, sans fournir de preuves.
La guerre a provoqué des destructions généralisées et déplacé environ 90 % de la population de Gaza, qui compte 2,3 millions de personnes, dont beaucoup à plusieurs reprises.