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Des élus républicains du Congrès américain ont mis sur pied un nouveau caucus qui se penchera sur l’immigration, les activités criminelles et la sécurité nationale à la frontière canado-américaine.
Des élus républicains du Congrès américain ont sorti l'artillerie lourde pour attirer l'attention du président Joe Biden sur l'immigration, les activités criminelles et la sécurité nationale à la frontière canado-américaine, avec la création d'un nouveau caucus.
Les républicains Mike Kelly, de la Pennsylvanie, et Ryan Zinke, du Montana, ont convaincu 26 autres membres du Congrès de se joindre à eux au sein de cette nouvelle coalition nommée `Caucus sur la sécurité à la frontière nord'.
Certes, les membres de ce nouveau caucus ont reconnu que les problèmes à la frontière avec le Canada sont de moins grande ampleur que ceux qui sévissent à la frontière avec le Mexique.
Mais une augmentation constante du nombre de «rencontres» entre les agents des services frontaliers et les personnes sans statut légal aux États-Unis à la frontière canado-américaine suggère que ce problème pourrait s'aggraver, ont-ils soutenu lors d'une conférence de presse à l'extérieur du Capitole.
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«C'est comme si on ne s'en rendait pas compte, comme si ça n'existait pas», a souligné M. Kelly à propos de la situation à la frontière canado-américaine.
Les questions qui touchent particulièrement le Canada ont souvent du mal à susciter l'intérêt des élus au Congrès américain. Mais cette fois, les républicains, soucieux de marquer des points contre un président démocrate vulnérable sur le dossier de l'immigration, ont estimé que la situation à la frontière nord représentait une belle occasion d'alimenter la joute politique.
MM. Kelly et Zinke, qui seront co-présidents, ont décrit ce groupe comme étant bipartisan, mais aucun démocrate n'a pour l'heure répondu à leur invitation.
M. Kelly a ajouté que son groupe s'inquiète de la hausse du trafic d'humains et de drogues à la frontière canado-américaine, tout comme de la pénurie d'agents des services frontaliers.
«Ma question est: où est l'indignation?» a tonné M. Kelly.
Si le but de ce caucus est d'évaluer les problèmes à la frontière dans ce qui se veut un intérêt rarissime envers ce qui se passe au Canada, il a semblé assez clair, mardi, que les membres de ce nouveau groupe ont déjà trouvé leur coupable.
Et il ne se trouve pas au nord de la frontière.
«C'est la crise frontalière de Joe Biden. Je n'ai entendu personne demander à Joe Biden ce qu'il va faire», a dénoncé l'élue républicaine de New York Elise Stefanik, qui est l'une des voix républicaines les plus fortes à la Chambre des représentants.
«Ce qui se passe à la frontière avec le Mexique a des répercussions sur tout le pays, mais aussi sur la frontière canado-américaine. Donc l'administration Biden doit se pencher sur la sécurité de nos frontières et doit reconnaître que nous avons un problème.»
Les États-Unis ont bel et bien un problème d'immigration illégale à leur frontière nord, et tout indique que ce problème s'aggrave.
Selon le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis, ses agents ont intercepté près de 56 000 personnes qui traversaient la frontière canado-américaine alors qu'ils n'étaient pas admissibles à le faire durant les quatre premiers mois de l'année fiscale 2023.
Cela représente plus de la moitié du nombre qui avait été signalé pour les 12 mois de l'année fiscale 2022.