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«C'est un privilège pour les cyclistes d'emprunter une rue piétonne, ils doivent en être conscients et adapter leur comportement.»
De nouveaux ralentisseurs ont été installés sur l'avenue du Mont-Royal, au Plateau-Mont-Royal à Montréal, mais ils ne sont pas destinés aux voitures.
La rue est fermée aux voitures pour l'été et les piétons ont la priorité. Les dos d'âne ont donc pour but de ralentir les cyclistes.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
L'arrondissement du Plateau-Mont-Royal a décidé d'installer les dos d'âne dans le cadre d'un projet pilote, ce qui a déjà été fait sur la rue Wellington à Verdun.
L'été, l'avenue du Mont-Royal est ce que la Ville de Montréal appelle une «zone de ralentissement», où les piétons ont toujours la priorité. La Ville précise que les cyclistes, les planchistes et les scootéristes peuvent circuler sur l'avenue Mont-Royal, à condition de rouler lentement et de céder le passage aux piétons en tout temps.
La conseillère d'arrondissement du Plateau-Mont-Royal, Marianne Giguère, a déclaré que des piétons et des propriétaires de commerces s'étaient plaints que certains cyclistes allaient trop vite, au point de devenir dangereux pour les piétons.
Mme Giguère affirme que la plupart des cyclistes roulent à une vitesse raisonnable et respectent les panneaux placés au milieu de la rue, mais elle précise que l'arrondissement a jugé nécessaire d'ajouter des obstacles physiques pour ralentir les personnes qui traversent la zone piétonne à toute allure.
«Parfois, quand on fait du vélo, on oublie qu'on est là et on va naturellement un peu plus vite, surtout dans la partie ouest de la rue Saint-Denis où il y a une petite colline qui descend de Saint-Laurent à Saint-Denis, vous savez, c'est facile de laisser aller son vélo et de prendre de la vitesse. Cela aide donc les gens à se rappeler de ralentir», a-t-elle expliqué.
Vélo Québec estime que les dos d'âne ne sont pas la bonne approche et qu'ils peuvent même rendre les choses plus dangereuses.
«On nous a rapporté des incidents où des cyclistes sont tombés à cause de ces dos d'âne et ont subi des blessures très graves, débilitantes et permanentes, et je ne pense pas que ce soit ce que la Ville souhaite», a indiqué Magali Berbonne, directrice des programmes de Vélo Québec.
«Le ralentissement des cyclistes est toujours délicat, car il s'agit de les amener à ralentir sans créer un risque qui les déstabilisera. Dès qu'on met quelque chose comme ça, c'est un piège. Cela peut être un piège dans certaines conditions», a-t-elle ajouté.
Selon Mme Beberonne, les cyclistes ont la responsabilité de respecter le Code de la route lorsqu'ils le partagent avec les piétons.
«C'est un privilège pour les cyclistes d'emprunter une rue piétonne, ils doivent en être conscients et adapter leur comportement», a-t-elle rappelé. «Ce n'est jamais aux piétons de signaler leurs intentions ou d'être trop prudents lorsqu'ils profitent d'une rue piétonne.»
Cependant, CTV News a remarqué vendredi que de nombreux cyclistes ne roulaient pas sur les dos d'âne. Ils les contournaient simplement en roulant entre eux et, dans certains cas, ils ne ralentissaient pas du tout.